Ce qui reste des hommes _ Vénus Khoury-Ghata

Résumé

Ce qui reste des hommes

Diane, qui a atteint un âge qu’on préfère taire, se rend dans une boutique de pompes funèbres pour acheter une concession et se retrouve avec un emplacement prévu pour «deux» cercueils…
Au fil de sa vie bohème, Diane a aimé des hommes, certains l’ont lassée, d’autres l’ont quittée, a enterré celui qui comptait le plus. Bref, elle est seule, n’a même plus de chat, et il ne sera pas dit que cette solitude la poursuivra dans l’au-delà. La voilà qui cherche, parmi les encore vivants qui l’ont aimée, celui qui serait prêt à devenir son compagnon du grand sommeil.
Dans cette quête, elle est encouragée et volontiers taquinée par son amie de toujours, Hélène, veuve partie mettre en vente la villa sur la Riviera dans laquelle est mort son mari, et qui trouve là une manière inattendue d’ensoleiller sa vie.

Mon ressenti

Diane a acheté un caveau pour deux personnes. Mais elle n’a personne avec qui le partager. Elle cherche donc lequel de ses amants, vivants ou défunts, pourraient l’accompagner dans son voyage vers l’au-delà. Mais il n’est pas simple de converser avec les morts, et encore moins de convaincre leur épouse pour que leur mari se repose aux côtés de leur maîtresse. Tout comme il n’est pas évident de convaincre un ancien amant, qui a disparu des radars, de mettre un pied dans la tombe.

Ce texte, même s’il ne m’a pas entièrement convaincue, a au moins pour lui son originalité. Il est indéniable que l’autrice a cherché à proposer une histoire loufoque, qui sort des sentiers battus. Le personnage de Diane est plutôt drôle et attachant. Une femme aux nombreux amants, mais non pas par frivolité mais plutôt par peur de se retrouver seule.

La plume de l’autrice est agréable et assez entraînante. Les chapitres très courts donnent un rythme soutenu à l’histoire. On ne s’ennuie pas. Cependant, j’ai trouvé qu’arrivée à la moitié du roman (qui ne fait que 125 pages), on commençait à tourner en rond. Toujours la même rengaine. Diane reprend contact avec un de ses anciens amants, ou pire avec leur épouse lorsque ces derniers sont décédés, et leur propose son pacte. Partager sa tombe. Lorsqu’on est vivant, même au delà de 60 ans, on a guère envie de s’imaginer six pieds sous terre !

En parallèle de l’histoire de Diane, nous suivons également celle d’Hélène. Sous forme de lettres qu’elle écrit à Diane, elle cherche à savoir qui a tué son mari. Je n’ai pas trouvé ces passages très intéressants. Ni nécessaires. Mais ils ne sont pas désagréables non plus. Enfin, l’arrivée d’un dernier personnage, Raphaël, 19 ans, a coupé mon entrain pour ce texte. Je n’ai pas apprécié la tournure que prend la relation entre Diane et lui. Même si je comprends parfaitement l’attachement du jeune homme pour cette femme d’âge mûr.

J’ai donc un ressenti plutôt mitigé. J’ai apprécié l’originalité du récit et aimé l’écriture de l’autrice. Cependant, l’histoire tourne vite en rond et l’arrivée de Raphaël m’a vraiment laissée sceptique.

Note : 3 sur 5.

Ce livre a été lu dans le cadre du prix Bab’elles 2023. Le livre ne m’a pas été offert.

Mes challenges

Cette lecture m’a permis de valider le challenge mensuel. Couverture avec une personne qui dort.

Elle m’a également permis de valider la catégorie du challenge annuel. Lire un livre en VO (donc livre français en français)

1 commentaire

  1. Celui-ci ne m’attire pas. Je ne le lirai sûrement pas.

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