Le paradis des vauriens _ Wendall Utroi

Résumé

Le paradis des vauriens donne vie à deux enfants blessés : Kalya, d’origine tsigane, que recueille un ferrailleur, et  Sans-Nom, un gamin un peu chétif, fils d’une prostituée. L’histoire prend sa source dans les plaines du Nord au milieu des années 30 et vient mourir dans le sud-est de la France beaucoup plus tard. Deux lieux, deux époques et deux terribles destins. Aimer le destin, c’est le forcer à vous écouter pour que, un jour, à son tour, il vous aime un peu.

Mon ressenti

Dans le paradis des vauriens nous suivons Hugo, surnommé Sans-Nom. Nous le suivons sur deux époques. Celle de son enfance, durant laquelle il rencontre Kalya, et celle adulte durant laquelle il va fuir une bonne partie de sa vie. La vie de Hugo et Kalya est loin d’être rose. Les deux enfants vont devenir inséparables, jusqu’à l’adolescence où les deux tomberont amoureux. Lorsque l’on lit les parties de la vie adulte d’Hugo, on comprend que les deux ont été séparés mais on ignore pourquoi et comment. Hugo, une fois adulte, est un délinquant et devra fuir lorsqu’il aura brutalisé une vieille dame. C’est le genre de personnage qu’on pourrait détester mais qu’on apprend à aimer car le lecteur connaît son passé et comprend l’origine de sa violence.

Wendall Utroi nous livre un roman noir. En principe, je ne suis pas friande de ce genre de romans. Mais, malgré la noirceur de la vie de ces deux « vauriens », l’auteur livre un roman plein d’espoir, qui ouvre une porte vers un jour meilleur. Malgré la violence des personnages, il n’y a jamais aucun détail qui pourrait mettre le lecteur mal à l’aise. Les choses sont dites, mais ne sont pas décrites. Le lecteur ne se retrouve pas dans la position du voyeur, et c’est un point qui me semble très important. Ce que je regrette dans beaucoup de romans noirs, ce sont les scènes racoleuses de viols ou autres maltraitances. Ici, on les devine, mais elles ne sont pas exposées à l’oeil du lecteur.

L’auteur a vraiment su me faire plonger dans son histoire, dans celle de Hugo et Kalya. Il nous fait voyager des années 30 aux années 80. Il nous fait également plonger dans le quotidien d’une secte et de toutes les dérives de son gourou. En alternant les temps un chapitre sur deux, l’auteur donne une dynamique à son récit qui le rend encore plus addictif. Il est difficile d’en dire plus au risque de dévoiler des pans de l’histoire. C’est un livre à lire qui devrait plaire même à celles et ceux qui, comme moi, ne sont pas friands de romans noirs.

Cette lecture fut un coup de coeur. Une histoire passionnante, vibrante, addictive et émouvante. J’avais déjà beaucoup apprécié Les yeux d’Ava, et je continuerai à lire cet auteur !

Note : 5 sur 5.

Je regrette seulement un aspect. L’auteur ne nous livre pas ses sources, notamment concernant tout le passage au sein d’une secte. J’aurais apprécié savoir où s’arrêtait la réalité et où commençait la fiction.

Merci aux éditions Slatkine et au concept des Booktrotteuses pour ce roman !

Mes challenges

Cette lecture m’a permis de valider la catégorie du challenge mensuel. Couverture avec une personne qui sourit (le garçon est souriant).

1 commentaire

  1. Ah celui-là, je le note tout de suite !
    Comme je viens de découvrir l’auteur et que j’ai beaucoup aimé « Les yeux d’Ava » et que tu mets 10/10 pour ce bouquin, il ne peut que me plaire !
    Merci pour la découverte.

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