Cabossé _ Benoît Philippon

Résumé

Quand Roy est né, il s’appelait Raymond. C’était à Clermont. Il y a quarante-deux ans. Il avait une sale tronche. Bien cabossé. Bâti comme un Minotaure, il s’est taillé son chemin dans sa chienne de vie à coups de poing : une vie de boxeur ratée et d’homme de main à peine plus glorieuse. Jusqu’au jour où il rencontre Guillemette, une luciole fêlée qui succombe à son charme, malgré son visage de « tomate écrasée »…
Et jusqu’au soir où il croise Xavier, l’ex jaloux et arrogant de la belleCabossé de Benoit Philippon retrace la cavale de deux être meurtris. Une cavale noire, très noire. A ne pas mettre dans toutes les mains. – lequel ne s’en relèvera pas…
Roy et Guillemette prennent alors la fuite sur une route sans but.
Une cavale jalonnée de révélations noires, de souvenirs amers, d’obstacles sanglants et de rencontres lumineuses.

Mon ressenti

Je dois lire Joueuse du même auteur dans le cadre du jury des lecteurs. Je voulais depuis longtemps lire Mamie Luger, qui me faisait de l’oeil, et j’ai appris que l’auteur en avait écrit un autre juste avant. Cabossé. Aussi appris, aussi chargé dans la Kindle. Mon avis sera rapide, mon bilan est très mitigé.

Un roman noir

Le livre est annoncé comme étant un policier, mais soyons honnête, ça n’en est pas un. C’est un roman noir, très noir. Et généralement, c’est pas spécialement ma tasse de café. L’histoire en elle-même aurait pu être sympa. Une histoire d’amour entre deux être cabossés. Roy, qui est né avec un visage malformé, et dont le passé est très sombre. Et Guillemette, femme battue par son ex-mari et qui a perdu son bébé suite à trop de coups. Un soir, Xavier débarque et devient violent. Roy, ne l’acceptera pas et la bête qui sommeille en lui se réveillera. Xavier sera retrouvé mort le lendemain matin, la tête broyée.

J’ai plusieurs fois éclaté de rire à certaines répliques. Il faut l’admettre, Philippon sait choisir les mots. Notamment le passage avec Mamie Luger, qui sera l’objet de son second roman. Cette mémé est excellente et le passage la concernant est d’anthologie. Mais ça s’arrête là.

Beaucoup trop noir

Le texte que nous propose ici l’auteur est trop cru, trop trash et si peu réaliste. Guillemette connait à peine Roy (elle connait surtout son corps) et elle part en cavale avec un homme qui est devenu totalement barjo à écrabouiller la cervelle de son ex-mari. Toutes les deux heures, les deux fugitifs doivent absolument s’arrêter pour s’envoyer en l’air (c’est vrai que quand on est en fuite, c’est indispensable).

C’est ce que je reproche le plus à ce texte. Je dirais bien qu’au moins un tiers du texte se résume à « il la prend sauvagement dans le hall de l’immeuble », « elle s’empale prestement sur Roy ». Elle s’assoit même sur ses genoux pendant qu’il conduit ! Côté réalisme, on reviendra ! Ca va cinq minutes quoi !

Enfin, la plume de l’auteur ne me laissera pas un souvenir impérissable. Très concises et rapides, ses phrases n’ont pas de superflu et on ne se perd pas dans des descriptions de trente pages. J’ai fait ce constat dans les quelques romans noirs que j’ai lus dernièrement (malheureusement, le jury des lecteurs polar/thriller propose essentiellement des romans noirs). Ce n’est pas un style littéraire qui me plait.

Du coup, me voilà bien refroidie pour lire les deux autres romans. Je n’avais jamais entendu parler de Cabossé. J’ai surtout vu passer Mamie Luger, dont les avis sont dithyrambiques ! Et je crains que ses romans suivants soient sensiblement dans la même veine.

Note : 2 sur 5.

Mes challenges

Cette lecture m’a permis de valider la catégorie 9 du challenge annuel. Lire un livre dont j’ai plusieurs livres en bibliothèque mais encore jamais lu.

2 commentaire

  1. […] son voisin. Pour sauver les fesses de Roy et Guillemette, le couple en cavale du roman précédent, Cabossé. Et lorsque la police est arrivée, ça ne l’a pas arrêtée. Et elle les a accueilli avec son […]

  2. […] très noir. Beaucoup moins salé et épicé que Mamie Luger toutefois. Mais tellement mieux que Cabossé (ça n’était pas difficile ça !). Le monde noir qui entoure les tripots. Et les […]

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