Résumé
Les inspectrices Grace Campbell et Sarah Geringën le savent. Malgré leurs caractères opposés, elles doivent unir leurs forces pour neutraliser l’ « homme sans visage », l’architecte du plan diabolique qui mènera l’humanité à sa perte.
Seule piste : un manoir égaré dans les brumes d’Écosse. Derrière les volets clos de la demeure, l’ombre d’une jeune veuve austère, en apparence innocente. Mais cette femme est-elle vraiment ce qu’elle prétend être ? Ce que les deux inspectrices découvrent dépasse leurs pires hypothèses. Dans une course qui les entraîne du loch Ness à la Norvège, Grace et Sarah vont devoir repousser les frontières de la peur pour rejoindre l’archipel des Oubliés – l’ultime rempart au chaos du monde.
Mon ressenti
J’ai refermé ce troisième tome de la trilogie Grace Campbell avec un sentiment partagé. J’étais contente de retrouver Sarah, personnage de la première série de Nicolas Beuglet (Le Cri, Complot, L’île du diable), et de la voir évoluer aux côtés de Grace. Le duo fonctionne bien.
Mais au fil des pages, j’ai eu comme un goût de déjà-vu. Cette nouvelle intrigue, construite sur fond de complot mondial, m’a semblé trop répétitive. Le schéma narratif reste le même : une société secrète, des révélations fracassantes sur l’état du monde, et une enquête menée tambour battant. C’est efficace, oui, mais j’ai eu la sensation que l’aspect thriller s’effaçait peu à peu derrière un discours très appuyé.
J’aime pourtant que Beuglet interroge notre monde. Qu’il s’appuie sur des faits réels, sur des dérives technologiques ou politiques. Il ose, il dérange, il pousse à réfléchir. Mais ici, le propos prend tellement de place qu’il finit par étouffer l’intrigue. À certains moments, j’ai eu l’impression de lire un manifeste plus qu’un roman.
Pourtant, il y a une tension constante, une ambiance très sombre, presque oppressante. On ne peut pas lui enlever ça : il sait créer le malaise, faire naître le doute, nous faire tourner les pages. Ce dernier tome délivre malgré tout un message d’espoir, un appel à la lucidité, à la résistance. Mais il faut réussir à ne pas se noyer dans la masse des théories exposées.
En refermant le livre, je ne sais pas si j’ai encore envie de lire cet auteur. J’aime son écriture, j’aime son engagement, mais l’aspect complotiste commence vraiment à m’agacer.
Alors, suis-je la seule à avoir ce ressenti après avoir lu ce sixième roman de l’auteur ?
Merci aux Editions Pocket pour ce Service de Presse.
Mes challenges
Cette lecture m’a permis de valider la catégorie du challenge mensuel. Couverture avec des nuages.