La Datcha _ Agnès Martin-Lugand

 » L’homme venait de me déposer dans un décor de rêve, dont je n’aurais même pas soupçonné l’existence. L’hôtel en lui-même, la Datcha, était imposant, majestueux ; les pierres, les grands volets, les immenses platanes tout autour de la cour, la fontaine couverte de mousse qui lui conférait un aspect féerique. Je ne tiendrais pas deux jours, je n’étais pas à ma place. Devais-je fuir immédiatement, retrouver ma vie d’errance dont je connaissais les codes, où je savais comment survivre, ou bien rester et tenter ma chance dans ce monde inconnu, étranger, mais qui exerçait sur moi une attraction aussi soudaine qu’incontrôlable ? « 

Quand j’ai trouvé ce roman en boîte à livres, il m’a immédiatement attirée. Par son titre court et intrigant. Juste un titre, une couverture, et surtout le nom d’Agnès Martin-Lugand. C’était suffisant. Avec elle, je sais que je vais vibrer, ressentir, pleurer parfois… et cette fois encore, elle m’a vraiment embarquée avec elle à la Datcha.

Dès les premières pages, j’ai rencontré Hermine, une jeune femme cabossée par la vie, qui débarque un peu par hasard à la Datcha. Un hôtel en Provence, chaleureux, presque hors du temps. Un endroit qui va devenir bien plus qu’un simple lieu. Il va devenir sa famille. C’est Jo qui l’a recueillie alors qu’elle cherchait simplement un endroit où travailler. Son épouse, Macha, l’accepte immédiatement et Hermine fait très rapidement partie de la famille. Mais vingt ans plus tard, au décès de Jo, Macha ne tarde pas à suivre et Hermine se retrouve à la tête de la Datcha sans savoir ce qu’elle va devenir puisqu’elle n’en est pas l’héritière.

J’ai adoré ce roman que j’ai littéralement dévoré. J’ai aimé y découvrir l’envers du décor d’un lieu comme la Datcha : les réveils à l’aube, les cuisines en effervescence, les soirées à l’écoute des clients. La gestion d’un hôtel tout simplement. Ca donnerait presque envie de se reconvertir. Et puis, il y a ce paysage de Provence qui berce chaque chapitre. Les oliviers, le Ventoux, les lauriers, les micocouliers… Un lieu paradisiaque.

Agnès Martin-Lugand a vraiment une plume très douce, très juste aussi. Il y a des passages qui m’ont serré le cœur, d’autres qui m’ont fait sourire malgré moi. Même si je dois bien reconnaître que, comme bien souvent dans ces romans là, je connaissais déjà un peu la fin dès le début. Mais l’histoire était tellement sympathique que je me suis laissée porter au fil des pages.

La Datcha est vraiment un livre qui m’a touchée. C’est le deuxième roman que je lis de cette autrice, et je ne vais pas m’arrêter là.

Note : 4 sur 5.

Cette lecture m’a permis de valider la catégorie du challenge mensuel. Livre trouvé en boite à livres.

1 commentaire

  1. Je viens de lire celui-ci et je pense que moi, je vais m’arrêter là…

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