Résumé
1797, Paris. Dans l’intimité d’un boudoir de son salon mondain, une femme attend son client, étendue à demi nue sur un canapé en velours grenat. Sur ses lèvres, un sourire charmeur. À sa jarretière, une dague à la lame aiguisée. Pendant ce temps, à Grignan, un homme quitte son bureau où il vient de cacheter une missive à l’attention d’un certain Napoléon Bonaparte. Tandis que sa femme et ses enfants dorment paisiblement, il rêve de gloire et d’ascension politique. Alors que les tentatives se multiplient pour renverser le régime du Directoire, les destinées se croisent et se nouent dans un tourbillon de complots et de désirs de vengeance.
Mon ressenti
C’est avec ravissement que j’ai découvert ce second roman de Rose Castelet après avoir dévoré Aux heures sombres de la tyrannie. Dès les premières pages, j’ai été embarquée dans une fresque historique dense et violente, ancrée en 1797, au cœur d’une France encore profondément marquée par la Révolution. J’y ai retrouvé les personnages de son premier roman quelques années plus tard. Et je peux le dire, j’ai encore plus aimé ce deuxième roman.
L’autrice nous plonge au coeur de la capitale, où les jeux de pouvoir se mêlent aux désirs de vengeance. On y croise Anne, revenue d’Angleterre avec un seul objectif : retrouver son frère, supposément mort sous la guillotine. À ses côtés, Octavia, jeune veuve fragile, devient un soutien inattendu mais essentiel. Leur duo est l’une des grandes forces du roman. J’ai particulièrement aimé l’évolution de leur relation, faite de tension, d’affection et de non-dits. En parallèle, le nouveau comte de Grignan tire les ficelles dans l’ombre. Son objectif ? Favoriser la montée d’un certain Bonaparte.
La force de ce roman, c’est sa reconstitution historique minutieuse. On sent la passion de Rose Castelet pour cette période. L’histoire s’entrelace entre salons mondains, coulisses du pouvoir et ambitions dévorantes. Tout cela sur fond de Directoire, de manipulations politiques, et d’un parfum de trahison omniprésent. Mais au-delà du contexte, ce sont les personnages, tous très humains, parfois cruels, souvent ambigus, qui m’ont tenue en haleine.
Avec La dague de velours, Rose Castelet signe un roman historique intense et glaçant, avec des personnages complexes et une écriture très visuelle. Un véritable coup de cœur.
Les romans publiés aux Editions Hurlevent sont vraiment splendides. Je vous invite à soutenir cette petite maison d’édition.
Mes challenges
Cette lecture m’a permis de valider la catégorie du challenge mensuel. Livre écrit par une femme.