Aux heures sombres de la tyrannie _ Rose Castelet

1793, Paris. Une jeune femme pieuse. Un homme d’Église tourmenté. Un comte déterminé. Une courtisane effrontée. Un républicain vindicatif. Tous se retrouvent liés et emportés dans le tumulte de la Révolution française.
Peu à peu, le sol français s’abreuve du sang de ses citoyens, les aspirations personnelles se dévoilent et les complots se fomentent.

Ce roman, qui se déroule pendant cette période surnommée la Terreur. Nous y suivons 5 personnages. Jean-Baptiste, un fervent révolutionnaire qui agit aux côtés de Robespierre. Anne, la soeur de Jean-Baptiste, qui courtise les nobles afin de leur soutirer des informations à transmettre à son frère. Louis de Grignan, un comte assoiffé de pouvoir. Victoire, une jeune femme pieuse qui tombe amoureuse de Louis. Et enfin Matthieu, un moine, dont les fins sont assez nébuleuses, qui n’aura cessé de me surprendre, du début à la fin du roman.

J’ai lu ce roman en Lecture Commune organisé par les Editions Hurlevent. Et si je n’avais pas décidé de suivre le découpage, j’aurais englouti les quelques 700 pages de ce roman envoûtant en quelques jours. Rose Castelet connaît en effet la Révolution sur le bout des doigts et a parfaitement su retranscrire l’ambiance de terreur et d’euphorie qui pouvait courir dans les rues parisiennes. Nous retrouvons ainsi de grands noms de la Révolution tel Robespierre, Danton ou encore Marat. Les événements des différents procès et exécutions sont d’ailleurs retranscrits assez fidèlement. L’autrice est en effet allée chercher les témoignages historiques existants pour les retranscrire tel quel. Je pense notamment au procès de Charlotte Coudray qui a assassiné Marat dans son bain.

Même si les personnages sont fictifs, on imagine aisément qu’ils auraient pu exister durant cette période révolutionnaire. Ainsi, nous retrouvons des complots, des passages sous la guillotine, des révoltes … J’avais vraiment le sentiment de me retrouver à l’époque, telle une spectatrice attendant que le couperet ne tombe. L’atmosphère est pesante. Nous ne savons à aucun moment à quel personnage nous fier, sauf peut-être à Victoire. En effet, c’est sans doute la seule qui ne complote ni ne manipule les autres. Elle souhaite juste pouvoir se recueillir en paix.

J’ai vraiment été happée par ce roman dont les pages se tournent toutes seules, les unes après les autres. J’ai apprécié que l’autrice ne prenne parti pour aucun des personnages. Je craignais qu’elle nous offre un roman contre-révolutionnaire, mais elle a préféré nous offrir différents points de vue sur cette période tourmentée. Cela dit, les nobles sont tout de même très mal dépeints, telles de viles personnes très machiavéliques. On peut donc comprendre qu’elle soutient les mouvement républicains plus modérés que ceux de la Montagne.

Un roman réussi, qui m’a vraiment transportée. C’est un coup de cœur pour moi.

Note : 5 sur 5.

Cette lecture m’a permis de valider la catégorie du challenge annuel La tête dans les livres. Le plus gros livre de la bibliothèque.

Elle m’a également permis de valider la catégorie du challenge mensuel. Symbole royal sur la couverture (fleur de lys)

1 commentaire

  1. Je ne connais pas du tout, mais tu en parles bien et donnes envie de le lire. Un jour peut-être…
    Bon weekend

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