Sous les ciels de Zeewijk _ Marino Magliani

Résumé

Si comme l’affirme Pessoa, la « saudade » est quelque chose que seuls les Portugais possèdent parce qu’ils ont un mot pour la désigner, alors Zeewijk et les confins de la Ligurie occidentale ont superposé leurs formes et leurs frontières pour prouver que la mélancolie peut aussi se traduire en géographie. Sous les ciels de Zeewijk est une promenade le long des rues d’un quartier d’Ijmuiden, un petit village qui se trouve sur la côte hollandaise, pas loin d’Amsterdam. Bâti sur des dunes de sable, remodèle sa géographie urbaine tous les cinquante ans. C’est l’histoire d’un paysage qui ne cesse de changer, de maisons qui, depuis la pose de leur première pierre, arborent leur date de péremption, plus courte que celle des vies de leurs habitants. C’est aussi l’histoire d’une rencontre inattendue, joyeuse et mélancolique à la fois, comme d’ailleurs tout ce qui est de Zeewijk.

Un quartier où la vie est filante comme une étoile.

Mon ressenti

Sous les ciels de Zeewijk c’est avant tout un roman d’amour entre l’auteur et la Hollande. Dans son texte, on ressent à quel point Marino Magliani aime le pays des moulins à vent et des coffee shop. Sous les ciels de Zeewijk c’est un roman dans lequel nous suivons l’auteur qui se promène dans les rues de Zeewijk et qui aime regarder au travers des baies vitrées qui longent la route. Car les volets sont rares aux Pays Bas, tout comme dans les autres pays nordiques. Pourquoi donc ? A priori, deux explications. Ce sont des pays dans lesquels il ne fait pas très chaud, le besoin de se protéger du soleil se fait moins ressentir. Mais surtout, ce serait dû à leur passé religieux. En tant que protestants, ils se devaient d’avoir une vie honnête et transparente. Ainsi, l’absence de volets symbolise que les hollandais n’ont rien à cacher.

Pour le plus grand bonheur de Marino Magliani, qui pouvait alors plonger le regard dans le salon d’inconnus. Ce qui n’est pas forcément pour plaire à ces anonymes qui voudraient bien le rester. Il faut donc ruser pour épier l’intérieur des habitations sans se faire prendre. Promener son chien, se baisser pour relacer ses chaussures, faire semblant d’avoir le regard vide … Marino a su trouver de nombreuses parades pour regarder sans se faire prendre. Jusqu’au jour où il croise le regard d’une femme avec qui il va échanger au travers de sa baie vitrée.

Cette déambulation dans les rues de Zeewijk a eu comme un effet de madeleine de Proust. En effet, j’ai eu la chance d’aller visiter les Pays Bas à plusieurs reprises avec mes parents et ma mère avait le même intérêt pour l’intérieur des hollandais que l’auteur. Je me souviens nos promenades et nos yeux qui louchaient à travers les baies vitrées hollandaises. Mais hormis ce petit brin de nostalgie, il ne se passe pas grand chose à Zeewijk. On aurait pu attendre quelque chose de la rencontre de Marino avec cette femme qui restera finalement un mystère à nos yeux.

C’est joliment écrit mais ça s’arrête là. Je n’ai pas été transportée par l’histoire. Lorsque je reposais le livre, je n’avais aucune hâte de le reprendre en main. Ce n’est pas une lecture désagréable mais si vous voulez de l’action, passez votre chemin.

Note : 3 sur 5.

Un grand merci aux Editions des Lacs et au concept des Booktrotteuses pour cette lecture.

Mes challenges

Cette lecture m’a permis de valider la catégorie 26 du nouveau challenge annuel. Titre avec un adverbe de lieu.

Elle m’a également permis de valider la catégorie du challenge mensuel. Lire un auteur européen non francophone.

1 commentaire

  1. Je crois, en effet, que je vais passer mon chemin. J’ai assez à lire comme ça et assez d’envies aussi…

Laisser un commentaire