Le syndrôme Copernic _ Henri Loevenbruck

Résumé

Un matin d’été ordinaire, trois bombes explosent dans une haute tour du quartier de la Défense. Toutes les personnes qui étaient entrées dans le gratte-ciel périssent dans l’effondrement. Toutes, sauf une. Vigo Ravel, quelques minutes avant l’attentat, a entendu des voix dans sa tête qui lui ordonnaient de fuir. Et il a survécu. Il comprend alors qu’il détient un secret qui pourrait changer la face du monde. Mais il ne suffit pas de connaître un secret, si grand soit-il. Encore faut-il en comprendre l’origine. Qui sont ces hommes qui le traquent ? Quelle énigme se cache derrière le Protocole 88 ? Que signifient les voix que lui seul semble pouvoir entendre ? Il est des mystères qui valent tous les sacrifices. Même celui de l’âme.

Mon ressenti

Vigo Ravel est schizophrène. C’est ce qu’on lui a toujours dit. Aussi, lorsqu’il entend des voix le prévenant qu’une bombe allait exploser à la Défense, il se précipite dehors quelques minutes avant l’explosion. A partir de ce jour, tout va changer. Et s’il n’était pas atteint de schizophrénie paranoïde ? S’il entendait les pensées d’autrui ? Lorsqu’il reçoit un message lui disant que sa vie n’est que mensonge, que ses parents disparaissent subitement, que la société qui l’a engagé a déménagé, que le cabinet de son psychiatre n’a jamais existé, il doute de plus en plus. Mais ça pourrait aussi être une crise de paranoïa.

Henri Loevenbruck nous mène en bateau pendant une bonne partie de ce thriller psychologique. Le lecteur doute de Vigo (il a été diagnostiqué après tout), mais en même temps, de nombreux éléments laissent à penser que Vigo n’est pas aussi fou qu’il n’y paraît. Bien que le début de l’histoire soit longue à se mettre en place, l’auteur nous embarque dans une folle course contre le temps. Comme à son habitude Henri Loevenbruck sait comment entraîner son lecteur.

Je regrette les quelques passages où Vigo écrit dans son carnet Moleskine. Cela n’apporte pas grand chose à l’histoire en elle-même et casse le rythme effrené de ce thriller. L’intrigue est extrèmement bien pensée et rien n’est laissé au hasard. L’auteur a d’ailleurs fait appel à sa soeur, chercheuse en neurologie au CNRS, pour nous montrer comment on peut manipuler le cerveau via les ondes électro-magnétiques.

Ce n’est pas mon roman préféré de cet auteur, mais cela reste tout de même un très bon roman durant lequel on ne s’ennuie pas une seconde. Je suis toujours impressionnée par le talent de cet auteur.

Note : 4 sur 5.

Mention spéciale pour l’occurence du chiffre 8, qui revient très régulièrement : protocole 88, le symbole infini, certains mots latins qui commencent par octo, le nombre de chapitres. Il serait intéressant de se pencher dessus lors d’une relecture. Cela m’a fait penser à Raymond Queneau et son obsession pour les chiffres notamment dans son roman Les Fleurs Bleues.

Mes challenges

Cette lecture m’a permis de valider la catégorie 35 du challenge annuel. Titre qui contient le nom d’un personnage célèbre.

Elle m’a également permis de valider la catégorie 9 du challenge saisonnier. Livre avec plus de 50 chapitres (88 comme par hasard)

Enfin, j’ai pu valider la catégorie 10 du challenge mensuel. Livre dans lequel il y a une explosion.

1 commentaire

  1. Je n’en ai lu que 2 de cet auteur jusqu’à présent et un titre m’attend dans ma PAL.
    Me voilà très tenté par celui-ci !
    Merci pour la découverte.

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