Betty _ Tiffany McDaniel

Résumé

La Petite Indienne, c’est Betty Carpenter, née dans une baignoire, sixième de huit enfants. Sa famille vit en marge de la société car, si sa mère est blanche, son père est cherokee. Lorsque les Carpenter s’installent dans la petite ville de Breathed, après des années d’errance, le paysage luxuriant de l’Ohio semble leur apporter la paix. Avec ses frères et sœurs, Betty grandit bercée par la magie immémoriale des histoires de son père. Mais les plus noirs secrets de la famille se dévoilent peu à peu. Pour affronter le monde des adultes, Betty puise son courage dans l’écriture : elle confie sa douleur à des pages qu’elle enfouit sous terre au fil des années. Pour qu’un jour, toutes ces histoires n’en forment plus qu’une, qu’elle pourra enfin révéler.

Mon ressenti

Betty est avant tout l’histoire d’une famille pas comme les autres. La vie de cette famille est loin d’être paisible. Tout commence avec la maman de Betty qui va rencontrer son futur mari dans un cimetière. Elle tombe rapidement enceinte de lui et il va lui proposer de l’épouser. Elle est blanche, il est d’origine cherokee. Ensemble, ils auront huit enfants avant de retourner vivre en Ohio. Betty est celle des huits enfants qui aura le plus hérité des origines de son père. La petite indienne. Durant toute son enfance, elle sera malmenée par ses enseignants et ses camarades d’école. Ses frères et soeurs ne sont pas en reste et les malheurs vont s’abattre les uns après les autres sur cette famille.

C’est un roman puissant que nous offre Tiffany McDaniel. Un livre magnifiquement écrit, très poétique et intense. Mais l’histoire de cette famille est très sombre, trop sombre. Voire sordide par moment. Heureusement, Betty a son papa. Un homme aimant, respectueux et qui va tout faire pour mettre un peu de lumière dans la vie de ses enfants. Mais cela ne suffit pas. L’écriture, même si elle est magistrale, n’offre que peu d’espoir quant à la vie future de Betty. Certains personnages sont très attachants (Betty, Lint, , d’autres son haïssables.

Tiffany McDaniel a su m’emmener au coeur de l’Amérique des années 30-60. J’ai eu comme l’impression d’avoir la même atmosphère que lorsque j’ai lu Des souris et des hommes de Steinbeck. Même si j’ai vraiment été happée par cette écriture, ce livre m’a fichu le bourdon. Cette famille doit affronter trop de malheurs et d’injustice. Entre viols, incestes, racisme, violences psychologiques et physiques, c’était vraiment trop pour moi, d’autant plus que je n’ai pas vraiment vu de lumière au bout de ce sombre tunnel.

C’est la raison pour laquelle mon avis est plutôt mitigé. Je relirai sûrement Tiffany McDaniel pour son écriture époustouflante (et chapeau à la traductrice au passage). Mais Betty restera pour moi un livre trop noir.

Note : 3.5 sur 5.

Mes challenges

Tout d’abord, ce livre a été lu dans le cadre d’une lecture commune que j’ai organisée sur Bookstagram. C’est la première LC que j’organisais. J’en referai d’autres, mais c’est assez frustrant de se limiter à un nombre de pages par jour.

Cette lecture m’a permis de valider la catégorie 3 du challenge annuel. Un auteur avec une particuler (Mc).

Elle m’a également permis de valider la catégorie 2 du challenge mensuel. Un titre en 5 lettres.

2 commentaire

  1. J’ai longtemps hésité à lire ce livre tant j’ai lu d’avis positifs suivis d’avis négatifs ! Je l’aurais lu s’il avait été court, mais là, je ne sait pas trop. Un jour peut-être…
    Bon dimanche.

  2. […] lorsque Kya se retrouve seule, j’ai eu peur de lire une histoire similaire à celle de Betty à qui il n’arrive que des malheurs. Fort heureusement, ce texte est différent. Je vous […]

Laisser un commentaire