Résumé

Apeirogon

Rami Elhanan est israélien, fils d’un rescapé de la Shoah, ancien soldat de la guerre du Kippour ; Bassam Aramin est palestinien, et n’a connu que la dépossession, la prison et les humiliations.
Tous deux ont perdu une fille dans le conflit. Abir avait dix ans, Smadar, treize ans.
Passés le choc, la douleur, les souvenirs, le deuil, il y a l’envie de sauver des vies.
Eux qui étaient nés pour se haïr décident de raconter leur histoire et de se battre pour la paix.

Afin de restituer cette tragédie immense, ce conflit infini, et de rendre hommage à l’histoire vraie de cette amitié, Colum McCann nous offre une œuvre totale à la forme inédite.

Mon ressenti

Apeirogon n’est pas un roman comme les autres. D’aillleurs ce n’est pas un roman. En effet, c’est un récit qui nous présente une triste réalité. Celle de la condition de vie des israéliens et des palestiniens. L’auteur part de deux tragédies. La mort de deux filles de 10 et 14 ans. Une palestinienne, tuée par une balle en pleine tête. Une israélienne tuée par lors d’une explosion. Deux innocentes touchées par l’infamie. Deux innocentes que tout sépare et dont le décès va rapprocher les pères. Rami et Bassam, leurs pères, ont décidé de s’unir alors que leur deux pays se font la guerre. Ils ont décidé de s’unir pour la paix.

Dans ce récit atypique, l’auteur n’a rien romancé. Il énonce des faits. Sans jamais essayer d’apitoyer son lecteur, il présente les choses telles qu’elles se sont déroulées. Et c’est terriblement difficile à lire. Car la réalité est atroce. L’auteur a segmenté son texte en 1001 parties. Certaines parties sont très courtes, composées d’une seule phrase, voire d’un seul mot, ou d’une simple photo. Parfois, elles font plusieurs pages. C’est un texte qui ne laisse pas indifférent et qui vous touche en plein coeur.

J’ai appris énormément de choses dans ce récit. Trop de choses peut-être. C’est un texte qu’il faudrait relire afin d’en analyser le message. Certains passages sont répétés, de manière différentes. Certains éléments, autour des oiseaux migrateurs semblent hors contexte, puis prennent sens petit à petit. C’est un livre plein d’anecdotes, sur Mitterrand par exemple et ses repas à base d’ortolan. Anecdote dont on comprend l’intérêt plus tard dans le livre.

C’est clairement un livre déroutant à lire, mais nécessaire si on veut en savoir plus sur ce conflit qui semble ne pas vouloir se terminer. Jamais l’auteur ne fait larmoyer son lecteur, ce n’est pas son objectif.

Note : 4 sur 5.

Je vous invite à découvrir ces deux hommes, Rami Elhannan et Bassam Aramin dans la vidéo suivante :

https://www.youtube.com/watch?v=Vqe0_sSR6eg&ab_channel=28minutes-ARTE

Mes challenges

Tout d’abord, cette lecture m’a permis de valider la catégorie du challenge saisonnier. Mot guerre en quatrième.

Elle aurait dû me valider la catégorie du challenge de novembre. Mot paix en quatrième. Mais j’ai fini ma lecture en décembre.

Enfin, j’ai validé la catégorie 88 du challenge annuel. Lire un livre en plus de deux semaines.

2 commentaire

  1. Ce livre me semble intéressant. Je ne le connaissais pas du tout ! Merci pour la présentation.

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