30 rue de Saintonge _ Françoise Dag’Naud

Couverture du livre 30 rue de Saintonge écrit par Françoise Dag'Naud. Représente un leutenant en rouge, derrière un bûcher et une guillotine, le tout sur fond bleu foncé.

Résumé

Juillet 1794, massacres, exécutions, meurtres, viols… la Grande Terreur ensanglante la France. Axel, jeune lieutenant du prestigieux régiment de dragons de Paris, échappe de justesse à la guillotine. Il est attiré à Arras par le sinistre Le Bon, âme damnée de Robespierre. Sa mission : retrouver son ancien capitaine accusé de trahison. De prisons sordides en auberges pouilleuses, de réunions secrètes en rencontres sulfureuses, Axel va devoir déjouer les pièges qui lui sont tendus et découvrir un secret qui touche l’un des plus hauts personnages de la Révolution.

Mon ressenti

Un livre agréable

Dès les premières lignes de 30 rue de Saintonge, nous faisons connaissance avec Axel, Lieutenant du régiment de dragons, régiment militaire royaliste. Arrêté pour désertion et condamné à la guillotine, il est sauvé in-extrémis par Le Bon, qui lui propose une mission : retrouver son capitaine, Pierre Villiers. S’il refuse la proposition de Le Bon, sa mère finira sa vie emprisonnée. Il part donc, malgré lui, à la recherche de son capitaine. Mais son périple est semé d’embûches. On attente plusieurs fois à sa vie et il verra mourir plusieurs de ses acolytes, à son grand désespoir.

J’ai beaucoup apprécié le style d’écriture de l’autrice qui a décidé d’utiliser un langage d’époque. C’est très agréable à lire. La lecture est plutôt simple, malgré la présence de nombreux termes et expressions anciennes. C’est vraiment un côté que j’ai vivement apprécié. L’histoire en elle-même n’est pas désagréable non plus. Cependant, je ne l’ai pas trouvée assez consistante et aurais apprécié un ouvrage un peu plus fourni. La fin du roman, quant à elle, est plutôt originale et surprenante. Je ne m’attendais pas à une telle révélation.

Parti-pris politique

Bien que j’ai globalement apprécié de lire cet ouvrage, le parti pris contre-révolutionnaire semble trop important à mes yeux. Mon compagnon étant spécialiste de cette période, je lui ai fait lire quelques extraits qui lui ont paru grossiers et plein de préjugés sur cette période. L’écrivaine est la femme d’un agrégé d’Histoire, qui a publié quelques ouvrages d’Histoire pour le grand public. Elle est elle-même ancienne chercheuse au CNRS. Je suis donc plutôt surprise par la présence de clichés historiques. Certes la Terreur a été une période très violente. Mais c’est également une période durant laquelle de nombreuses avancées politiques ont vu le jour, comme l’abolition de l’esclavage ou la Constitution de l’an I.

Il est dommage que l’auteure ne cite pas ses sources en fin d’ouvrage. La période de la Révolution Française fait l’objet de nombreux débats et de controverses. Il aurait été intéressant de savoir sur quels ouvrages historiques Françoise Dag’Naud s’est basée, hormis ceux de son mari.

Malgré les quelques clichés historiques sur la Révolution et la Terreur, c’est un livre qui se lit aisément et qui reste agréable. Je ne peux m’empêcher, cependant, de préférer les aventures de Gabriel Joly de Loevenbruck.

Note : 3.5 sur 5.

Mes challenges

Cette lecture m’a permis de valider la catégorie 18 du challenge annuel. Titre qui commence par un chiffre.

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