Résumé
Les lendemains
Amande ne pensait pas que l’on pouvait avoir si mal. En se réfugiant dans une maison isolée en Auvergne pour vivre pleinement son chagrin, elle tombe par hasard sur les calendriers horticoles de l’ancienne propriétaire des lieux. Guidée par les annotations manuscrites de Madame Hugues, Amande s’attelle à redonner vie au vieux jardin abandonné. Au fil des saisons, elle va puiser dans ce contact avec la terre la force de renaître et de s’ouvrir à des rencontres uniques. Et chaque lendemain redevient une promesse d’avenir.
Dans ce roman plein de courage et d’émotion, Mélissa da Costa nous invite à ouvrir grand nos yeux, nos sens et notre coeur. Un formidable hymne à la nature qui nous réconcilie avec la vie.
Mon ressenti
L’année dernière, je découvrais l’écriture de Melissa Da Costa avec le fabuleux Tout le bleu du ciel. Un des plus beaux romans que j’ai pu lire jusqu’à présent ! Aussi, avais-je une attente assez forte concernant son deuxième roman, Les lendemains. Dans ce nouveau roman, nous suivons Amande. Elle est en plein deuil. Elle a perdu son mari et peu après, son bébé qui n’a jamais vu le jour. Nous avons donc un personnage principal très meurtri. Mais tout comme dans son roman précédent, Melissa Da Costa arrive à nous toucher sans pour autant tomber dans le voyeurisme, sans faire pleurer dans les chaumières. C’est déjà ce que j’avais apprécié dans son premier roman.
Ici, nous suivons le processus de deuil d’Amande. Le rythme du livre est lent et c’est totalement voulu. Ce n’est pas pour autant que l’on s’ennuie. Au début, Amande refuse de laisser entrer la lumière dans sa nouvelle maison. Mais elle a trouvé des calendriers annotés de l’ancienne propriétaire. Des calendriers bourrés de conseils de jardinage et de cuisine. Peu à peu, Amande va apprendre à se rouvrir au monde au travers de la nature, en prenant la terre à pleine main et en cultivant son potager. Elle, la citadine qui n’aurait jamais cru pouvoir être heureuse à la campagne. Seul Benjamin, son mari l’avait compris et régulièrement Amande se remémore les conversations durant lesquelles son amoureux lui disait qu’elle aimerait vivre au vert.
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Les personnages que l’on rencontre dans ce roman sont tous très attachants. Julie, la fille de l’ancienne propriétaire qui voit avec nostalgie les conseils de sa propre mère être suivis par Amande. Richard, son beau-père qui l’a soutenue depuis le début de son drame, allant jusqu’à oublier son propre chagrin. C’est d’ailleurs ce personnage-là qui m’a vraiment touchée. Et puis, il y a Benjamin qu’on apprend à connaître au travers des souvenirs d’Amande. Quel dommage qu’on n’ait pas pu connaître cet homme qui semblait tellement sympathique.
La question du deuil est un sujet très souvent abordé dans la littérature moderne.Dans Les lendemains, Melissa Da Costa se démarque des autres. Contrairement à ses acolytes, Agnès Martin-Lugand ou Laure Manel, elle ne clôture pas son roman par une histoire d’amour. L’autrice nous démontre qu’on peut apprendre à se reconstruire par soi-même, qu’on n’a pas nécessairement besoin de quelqu’un d’autre pour avancer.
C’est donc une lecture magnifique, poétique et sensible. Malgré tout, je lui préfère toujours Tout le bleu du ciel car le sujet abordé et la manière dont il était traité sortaient vraiment de l’ordinaire. C’était un roman très original.
Ce titre a été proposé dans le cadre d’une lecture commune par Cecilia sur Instagram.
Je n’ai pas (encore) lu « Tout le bleu du ciel », mais ça viendra puisque je l’ai reçu. Il attend sagement dans ma PAL.
Apparemment celui-ci plait beaucoup aussi. Une auteure qu’il faudra suivre alors…