Drug City _ Thomte Ryam

Drug City. Malik, dealer débrouillard et audacieux, doit fuir Paris. Prenant le premier avion venu, il atterrit sur l’île tropicale paradisiaque de Capacabana, où les chats valent de l’or et où un bracelet jaune distingue la caste des ultra-riches.
Coupée en deux par un « mur de la paix », d’un côté argent, pouvoir et luxe, de l’autre bidonvilles et cités-poubelle, l’île, loin du paradis qu’elle prétend être, s’avère une redoutable métaphore de l’exclusion.

Je pense que je n’aurais jamais posé les yeux sur ce roman si l’auteur n’était pas en pleine séance de dédicace alors que je flanais dans la librairie drouaise La rose des vents. Mais après discussion avec ce footballeur originaire de Dreux, j’ai vraiment eu envie de découvrir sa plume.

Malik est un dealer parisien un peu trop sûr de lui. Quand il vole une mallette pleine de billets à l’un de ses clients, il prend la fuite sans réfléchir et atterrit à Capacabana, une île aussi exotique qu’absurde. Là-bas, un mur sépare les riches et les pauvres. Les premiers profitent du Sud en toute insouciance, pendant que les seconds tentent de survivre au Nord. Les ultra-riches sont même mis à part, un bracelet jaune autour du poignet. Et comme si ce décor ne suffisait pas, j’ai découvert que les stars locales étaient … des chats. Oui, ici, les félins sont une denrée rare, au point que certains n’hésitent pas à les chasser pour les revendre.

Derrière son ton burlesque, Drug City envoie un message brutal. La satire sociale est caricaturale, les clichés explosent, et pourtant, tout semble étrangement familier. Le roman gratte là où ça fait mal, dénonçant une société où l’argent dicte les règles et où tout peut basculer en un clin d’œil. Malik, anti-héros paumé et égoïste, devient le témoin involontaire de cette mascarade.

J’avoue que ce n’est pas mon genre de lecture habituel, mais je me suis laissée embarquer. Le rythme est vif, le langage direct, parfois cru, et les dialogues claquent. Ce roman, c’est un coup de pied dans la fourmilière qui dérange autant qu’il amuse.

Un livre court mais intense, qui bouscule et amuse à la fois. Si vous aimez les récits sans filtre, où l’absurde cache une critique bien réelle, Drug City pourrait bien vous surprendre.

Note : 3.5 sur 5.

Cette lecture m’a permis de valider la catégorie du challenge mensuel. Quatrième qui commence par la lettre M.

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