Détective et criminologue à Lyon, Teddy Schaffran apprend qu’on a découvert le corps de sa fille dans une ville minière du Grand Nord québécois, Norferville. Morgane a été sauvagement mutilée, abandonnée dans la neige non loin d’une réserve autochtone. Sans réfléchir, Teddy plaque tout pour se rendre sur place, bien décidé à comprendre ce qui s’est passé.

Là-bas, Léonie Rock, une flic métisse, est sur l’affaire. Elle doit alors renouer avec cet endroit coupé de tout où elle est née et où, adolescente, trois inconnus l’ont violée. Un retour vers son enfer, alors que les températures frôlent les -20°C.

Ensemble, ces deux êtres éprouvés par la vie vont se démener pour trouver des réponses malgré l’inhospitalité de la nature et des hommes.

Norferville de Franck Thilliez nous plonge dans une enquête criminelle se déroulant dans les étendues glaciales du Grand Nord québécois. Le récit commence avec la découverte macabre d’une jeune femme près d’une réserve autochtone. Le père de la victime, un détective criminologue lyonnais, décide de se rendre sur place pour mener sa propre enquête. Il se retrouve dans une atmosphère où le froid intense et la météo hostile jouent des rôles cruciaux. Thilliez, fidèle à son style, nous offre une intrigue dense et complexe. Cependant, elle a mis beaucoup trop de temps à se mettre en place. Le début est vraiment très long et peut finir par ennuyer le lecteur. Le dénouement, quant à lui, est bien trop rapide et prévisible, avec des révélations finales qui manquent de surprise.

Les personnages sont fidèle au style de Thilliez : profondément marqués par leurs expériences passées et leurs traumatismes. Le protagoniste masculin, un détective criminologue, est un homme brisé par la perte. Sa partenaire, une policière métisse, est une femme déterminée mais également victime de violences sexuelles dans sa jeunesse. Toutefois, je n’ai absolument pas su m’attacher à eux, trouvant leurs réactions et leurs relations parfois prévisibles et stéréotypées. Je suis fatiguée de ces personnages brisés et hantés par leur passé.

Nous connaissons Franck Thilliez pour sa capacité à créer des atmosphères oppressantes et immersives. Dans Norferville, la rigueur du climat nordique intensifie l’ambiance de son récit. Les descriptions du froid, de la neige et du vent renforcent l’impression d’isolement et de danger omniprésent. Thilliez tente de compenser une intrigue quelque peu linéaire par une atmosphère dense et palpable, mais cela ne suffit pas toujours à maintenir l’intérêt. Son style, habituellement percutant, paraît ici parfois trop descriptif, ce qui ralentit le rythme du roman et conduit à une certaine monotonie.

Ce dernier roman de Franck Thilliez n’aura pas su me combler. Une intrigue un peu trop lisse, des personnages toujours hantés par les fantômes du passé. Ce n’est vraiment pas son meilleur roman.

Note : 2 sur 5.

Merci à Lizzie et Netgalley pour ce service de presse.

1 commentaire

  1. 2 étoiles seulement ! aïe aïe aïe !
    Je le lirai certainement, mais quand il sortira en poche à moins que ma sœur ne l’achète avant…

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