Résumé
Tandis qu’elle s’apprête à recueillir sa mère, Cécile, fragilisée par la violence de son ex-compagnon, Lisa doit également héberger son grand-père, Loulou, le temps des travaux de rénovation à effectuer dans sa maison. Or cela fait huit ans que Loulou et Cécile ne se parlent plus. La présence de Tim, son petit garçon qu’elle élève seule et que tous adorent, suffira-t-elle à apaiser les tensions ? Mais Lisa est confrontée à un autre problème : les travaux dans la maison de Loulou mettent au jour une pièce condamnée contenant un mystérieux coffret.
Comment Lisa aurait-elle pu imaginer que ce coffret renferme l’histoire de sa famille et un terrible secret ?
Tout commence en juillet 1939, lorsqu’une jeune fille courageuse, Aurélia, inquiète de voir son monde vaciller face à la menace d’une nouvelle guerre, décide de tenir son journal des événements… Un air d’éternité.
Mon ressenti
Ce roman nous plonge dans la vie de Lisa, en 2018. Une jeune mère qui héberge temporairement son grand-père Loulou et sa mère Cécile, en reconstruction après une relation violente. Cette situation familiale va se complexifier lorsque Lisa découvre un coffre dans les combles de la maison familiale. À l’intérieur, un journal oublié, celui d’Aurélia, et avec lui, un pan entier de l’histoire familiale ressurgit. Mais son grand-père ne veut pas en entendre parler. Il ne souhaite pas remuer le passé. Lisa n’a pas dit son dernier mot et décide de braver les interdits et de découvrir le contenu de ce carnet.
Clarisse Sabard excelle dans l’alternance passé/présent. Et ici encore, le dosage est parfait. On bascule sans effort de 2018 à 1939. On suit avec émotion la quête de Lisa et Cécile, et l’on découvre au fil des pages le courage des femmes de leur lignée, confrontées à la Seconde Guerre mondiale, à la peur, à l’occupation, mais aussi à l’amitié et à l’amour.
Le personnage d’Aurélia m’a vraiment touchée. Ses combats, ses choix, la force de son lien avec sa sœur Marie en font un personnage remarquable. Leur histoire m’a touchée en plein cœur. J’ai aussi apprécié les personnages secondaires : Loulou, bourru au cœur tendre, Antoine, et bien sûr ce Berry que l’autrice aime tant et qu’elle décrit avec tendresse.
L’intrigue principale met du temps à se mettre en place. Mais une fois passée la première partie, j’ai littéralement dévoré les chapitres. Clarisse Sabard aborde avec beaucoup de délicatesse des thématiques fortes. Le poids des non-dits, la violence conjugale, le deuil, mais aussi la force des liens familiaux, et la mémoire collective. Son écriture, pleine d’émotion mais jamais mièvre, m’a vraiment touchée.
Un air d’éternité est un roman émouvant et lumineux dans lequel chaque personnage nous rappelle que se souvenir, c’est résister. Une ode à la mémoire, aux femmes, et à ces histoires familiales qu’on découvre un jour, par hasard, mais qui changent tout.

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Mes challenges
Cette lecture m’a permis de valider la catégorie du challenge mensuel. Couverture qui évoque le printemps.
Encore une auteure que je dois découvrir…