Blackwater II : La digue _ Michael McDowell

Tandis que la ville se remet à peine d’une crue dévastatrice de la Blackwater, le chantier d’une digue censée la protéger charrie son lot de conséquences : main d’œuvre incontrôlable, courants capricieux, disparitions inquiétantes. Pendant ce temps, dans le clan Caskey, Mary-Love, la matriarche, voit ses machinations se heurter à celles d’Elinor, son étrange belle-fille, mais la lutte ne fait que commencer.
Manigances, alliances contre-nature, sacrifices, tout est permis. À Perdido, les mutations seront profondes, et les conséquences, irréversibles.

J’avais lu le premier tome de Blackwater il y a plus d’un an et j’en gardais un souvenir plutôt mitigé. Mais alors que j’oublie l’intrigue de bon nombre de livres, celui-ci m’était bien restée en tête. J’ai donc retrouvé Elinor, qui s’est retrouvée forcée de confier son bébé à sa belle-mère Mary-Love, suite à de viles manipulations. Mary-Love a encore et toujours besoin de manipuler sa famille et cette fois c’est sur sa plus jeune fille, Sister, qu’elle va jeter son dévolu. Mais Sister ne l’entend pas de cette oreille et compte bien sur la présence de Early Haskew, l’ingénieur qui va construire la digue de Blackwater, pour se trouver un mari.

Tout comme dans le premier tome, Michael McDowell a tissé l’intrigue d’une fresque familiale en la saupoudrant d’une petite pincée de fantastique. Une aura mystérieuse encercle Elinor et cette petite dose de fantaisie vient vraiment sublimer le texte. Contrairement au premier tome, l’intrigue m’a immédiatement convaincue et j’ai adoré l’écriture de Michael McDowell. Il y a certes quelques longueurs, notamment concernant la construction de la digue. Et même si c’est l’intitulé de ce deuxième opus, cet aspect ne prend pas une part si importante dans l’histoire. Ce sont surtout les personnages qui tournent autour de cette digue qui sont dignes d’intérêt.

J’ai aimé les passages légèrement surnaturels. J’ai pris grand plaisir notamment avec le passage où Sister demande à la cuisinière de la maison de l’aide pour qu’Early Haskew tombe amoureux d’elle. Là où l’auteur a su rendre son histoire intrigante, c’est que le lecteur ne saura jamais si le rituel « philtre d’amour » aura réellement servi ou si c’est la persévérance de Sister qui aura porté ses fruits. Le mystère reste complet et j’apprécie fortement cette incertitude.

Alors que mon ressenti pour le tome 1 était plutôt mitigé, j’ai été véritablement happée par ce deuxième tome. Il me tarde de pouvoir engloutir le troisième tome de Blackwater. J’ai vraiment envie de savoir ce qu’il va advenir de cette famille si particulière.

Cette lecture m’a permis de valider la catégorie du challenge annuel La tête dans les livres. Livre vu sur les Réseaux Sociaux.

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