Ou le dernier coquelicot _ Florence Herrlemann

Léonor, la quarantaine, qui après avoir fait le bilan d’une vie désastreuse, décide, avec froideur et détachement, d’en finir. Elle veut commettre l’acte loin de Paris.
Au volant de sa voiture, elle laisse faire le hasard qui la conduit sur un petit chemin de terre au bout duquel elle découvre une étrange maison. Sur le seuil, un chien immobile semble attendre quelque chose. Ou quelqu’un. La maison est à vendre. Léonor apprend par l’agent immobilier qu’elle était habitée par un auteur de thrillers, mystérieusement disparu. Mourir peut attendre : un intrigant trio se met en place et Léonor se trouve happée dans un Cluedo grandeur humaine où le chasseur devient le chassé, où le mort saisit le vif et où les apparences sont faites pour être trompeuses.

Comment présenter ce roman ? La quatrième de couverture annonce une sorte d’enquête (Cluedo) qui mènerait Leonor et Robert, son agent immobilier, à chercher ce qu’il est advenu de Joseph, l’ancien locataire de sa nouvelle maison. D’emblée, je peux vous dire que je m’attendais totalement à autre chose. En effet, la quatrième m’a induite en erreur. C’est fort dommage car j’ai mis beaucoup de temps à entrer dans le roman.

Mais le roman n’est pas mauvais pour autant une fois que l’on a compris que non, ce n’est pas un roman policier ni un thriller que nous lisons. La plume de l’autrice est incisive et épurée. Plutôt simple, le livre se lit facilement. D’autant plus que les chapitres sont plutôt courts. Nous alternons les points de vue de Leonor, Robert et Joseph l’auteur de thriller disparu. Pas de dialogue (ou si peu) dans ce roman qui consiste à entrer dans la tête des 3 protagonistes. Tel un puzzle, chaque personnage apporte une nouvelle dimension à l’intrigue qui permet au lecteur d’assembler les pièces.

L’intrigue est assez originale. Leonor souhaite en finir avec la vie. Pour cela, elle quitte Paris et achète une maison dans la campagne bordelaise. Drôle d’idée pour quelqu’un qui souhaite se suicider. Robert, son agent immobilier de 20 ans son aîné, en tombe alors éperdument amoureux. C’en devient une obsession. Il ne cesse de penser à elle, l’appelle régulièrement. Il est à la limite du harcèlement. Joseph, quant à lui, se cache. Dans le grenier de la maison de Leonor. Il se joue d’elle en bougeant les meubles et en l’observant dormir. Elle prend alors peur et appelle Robert, qui s’en réjouit. L’un de ces trois personnages est psychopathe. Mais ce n’est pas forcément celui auquel on pense. Quant à la fin du roman, elle est vraiment surprenante !

Dans l’ensemble, je pense tout de même avoir apprécié ce roman. J’ai certes été déçue car l’enquête tant attendue n’est pas arrivée. Mais l‘écriture et l’originalité de l’intrigue m’ont bien plu.

Ou le dernier coquelicot fait référence à une chanson de Baschung. Je dois bien reconnaître que je n’ai pas vraiment compris pourquoi le livre s’intitule ainsi.

Merci aux éditions M+ pour l’envoi de ce Service de Presse.

Cette lecture m’a permis de valider la catégorie du challenge annuel La tête dans les livres. Titre dont la première lettre correspond à la première lettre d’une couleur présente sur la couverture (orange).

1 commentaire

  1. Bof ! Pas trop tenté…
    Bizarre ce « ou » en début de titre…

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