Le chat qui voulait sauver les livres _ Sosuke Natsukawa

Rintarô Natsuki, lycéen flegmatique, est sur le point de fermer la librairie héritée de son grand-père quand il reçoit une visite inattendue. Au milieu des livres, il découvre un gros chat brun tigré, un chat qui parle ! Et ce félin exprime une requête plutôt inhabituelle : il demande – ou plutôt exige – l’aide de l’adolescent pour aller sauver des livres.
Le monde serait en effet peuplé de livres solitaires, non lus et mal aimés que le chat et Rintarô se doivent de libérer de leurs propriétaires négligents.
Le duo atypique se lance alors dans une quête périlleuse au coeur de labyrinthes extraordinaires…

Ces derniers temps, j’ai lu pas mal de romans japonais mettant en avant des chats. Rien de surprenants puisque le greffier est un animal fort apprécié au pays du soleil levant. Mais celui-ci se démarque des autres puisqu’il n’aborde qu’assez peu la question du deuil. Pourtant, le grand-père du protagoniste vient de décéder et Rintaro doit fermer sa librairie. Au travers de ce roman, nous découvrons l’amour de la lecture de ce jeune garçon qui a toujours aidé son grand-père pour tenir cette librairie. Quelques jours avant de partir vivre avec sa tante, un chat apparaît et lui confie une mission assez particulière. Il lui demande de l’aider à sauver des livres.

Pour accomplir sa mission, il devra sortir de 4 dédales. Chaque dédale représente un défi dans lequel des personnes « maltraitent » des livres. Le premier concerne un homme éminemment intelligent qui engloutit une centaine de livres par mois. Mais cet homme met ensuite ses livres sous clés, les uns à la suite des autres. Plus personne ne peut les toucher. Le chat estime que ces livres sont en danger. Selon lui, nous devrions faire vivre les livres, les manipuler, les sentir, les relire…. L’objectif de Rintaro est alors de convaincre cet homme de « libérer » tous ses ouvrages.

Il devra aussi convaincre un homme adepte de la lecture rapide de se remettre à lire chaque mot. Ou encore, d’inviter le gérant d’une très grande maison d’édition à redonner de l’importance à des livres qui ne s’achètent plus (au lieu de ne publier que ce qui se vend). Mais les actes de Rintaro auront des conséquences et le dernier dédale sera fort différent des trois premiers. Et c’est malheureusement celui que j’ai le moins apprécié car je n’ai pas réussi à en comprendre l’intérêt comparé aux autres dédales.

C’est une réflexion intéressante sur l’objet du livre et la lecture en général que nous offre ici Sosuke Natsukawa. La lecture est très fluide et agréable car ce sont essentiellement des dialogues qui composent ce récit. C’est un livre qui se lit vraiment aisément. C’est plus la réflexion menée autour de la littérature qui retiendra notre attention ici. Cependant, je trouve que l’auteur n’a pas suffisamment creusé le sujet. Le livre est très court, comme souvent avec ce type de récit, et j’aurais apprécié que l’auteur pousse sa réflexion un peu plus loin. C’est dommage car les trois premiers dédales abordent vraiment des problématiques qui invitent à y réfléchir plus en profondeur.

Je suis encore une fois mitigée. En effet, j’ai toujours ce sentiment que les auteurs ne vont pas au bout de leur pensée dans ce type de récit. Mais l’histoire reste intéressante et facile à lire.

Cette lecture m’a permis de valider la catégorie du challenge mensuel. Auteur dont le nom commence par la lettre N.

Elle m’a également permis de valider la catégorie du challenge annuel Vivre Livres. Histoire qui se déroule dans une librairie.

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