Mon ressenti
En tant qu’épouse d’un célèbre acteur du cinéma muet, Mirielle West a une vie des plus mondaines. Mais son monde bascule le jour où un médecin s’inquiète d’une lésion sur sa main. Le mot lèpre arrive bientôt à ses oreilles. Mirielle doit alors s’éxiler en Louisiane, à Carville, dans un centre tenu par des bonnes sœurs. Encore méconnue, la maladie de Hansen effraie. Les malades sont considérés comme des pestiférés et ne peuvent en aucun cas sortir du centre de soin. Mais Mirielle est optimiste, les médecins se sont trompés. Malheureusement pour elle, le médecin en chef confirme le pronostic et la voilà qui doit côtoyer les autres malades et apprendre à vivre avec sa pathologie.
Une fois encore, Amanda Skenandore nous offre un récit bouleversant. J’avais tout simplement dévoré son précédent roman, Pour l’honneur de tous les miens. La seconde vie de Mirielle West est d’un genre différent mais tout aussi passionnant. En lisant ce roman, j’ai réalisé à quel point j’avais des préjugés sur cette maladie qui fait peur, et qui existe encore (en France, nous détectons environ 250 cas par an). Je la croyais extrêmement contagieuse. Ce récit m’a permis d’apprendre qu’elle l’est beaucoup moins que l’on croit. Ainsi, certaines infirmières ont travaillé à Carville pendant une trentaine d’années au côté des lépreux sans ne jamais l’attraper. Mais surtout, j’ai réalisé à quel point les malades ont pu souffrir, non seulement des symptômes mais aussi du rejet. De la société, et bien souvent de leur propre famille, même lorsqu’il s’agissait d’enfants.
J’ai également pu découvrir que dans des centres comme Carville, les patients pouvaient travailler. Tenir le bar, la bibliothèque, en cuisine ou encore devenir aide-soignant. Ainsi, ils recevaient un maigre salaire et pouvaient s’acheter une barre chocolatée de temps à autre. Ainsi Mirielle espère aider à trouver un traitement en travaillant auprès des sœurs. Elle sera volontaire pour devenir cobaie lors de tests cliniques. Elle se battra afin de pouvoir sortir au plus vite. Et sortir d’ici n’est pas une mince affaire. Tous les mois, les médecins effectuent des analyses des lésions. Et ce n’est que lorsqu’un patient obtient 12 analyses négatives d’affilée qu’il peut obtenir le fameux sésame.
Je craignais que ce roman ne soit trop dur ou que le sujet soit trop difficile à aborder. Mais une fois encore, Amanda Skenandore a parfaitement su nous montrer son talent. Le récit est certes émouvant, mais pas larmoyant. C’est une réussite !
Un grand merci aux Editions Faubourg Marigny pour l’envoi de ce roman dans le cadre du Partenariat des Flamboyantes.
Mes challenges
Cette lecture m’a permis de valider la catégorie du challenge annuel La tête dans les livres. Livre dans lequel on retrouve un titre de film.
Tenté une fois de plus par ce roman que je ne connais pas du tout.
Le Père Damien a vécu de nombreuses années avec les lépreux avant d’attraper lui-même la lèpre. Il faut faire attention, mais ça ne s’attra pe pas si facilement que ça…
Je note le livre.