Un enfant à tout prix _ Pascale Rault-Delmas

Hôtesse sur le Concorde, Isabelle est libre comme l’air, volant de pays exotiques en amants de passage. Lorsqu’elle rencontre le bel Andrew sur un Paris-New York, elle pense avoir enfin trouvé l’homme de sa vie. Au point d’essayer de lui faire un enfant, puisqu’il en rêve. Mais alors que le désir de maternité s’éveille peu à peu en elle, sa relation avec Andrew se dégrade. Si seulement elle arrivait à tomber enceinte, cela résoudrait tout, mais son corps s’y refuse.
Il lui faudrait un enfant. Un enfant à tout prix…

Isabelle et Andrew essaient d’avoir un enfant. Mais le métier d’hôtesse de l’air d’Isabelle semble avoir eu raison de sa fertilité. Voler sur le Concorde et horaires décalés pourraient avoir dérégler la jeune femme. Mais Andrew en fait une affaire personnelle. Fou amoureux d’Isabelle, il veut un enfant d’elle. La pression est trop forte pour Isabelle, et elle préfère tout quitter. En parallèle de l’histoire de ce jeune couple, nous suivons Agnès et Antoine qui peinent eux aussi à concevoir et qui finissent par se tourner vers l’adoption. Mais rien, vraiment rien, ne va se dérouler comme ils l’auraient souhaité.

Nous sommes en 1982. La science balbutie encore avec les fécondations in-vitro et le premier bébé éprouvette vient de naître. Du côté des adoptions, si les adoptions de bébé français sont très réglementées, les adoptions internationales ne sont pas surveillées. Ce n’est qu’en 1985 qu’un agrément validé par l’ASE sera nécessaire pour adopter un enfant étranger. C’est dans ce contexte que nous retrouvons nos 4 personnages qui veulent un enfant à tout prix.

J’ai vraiment apprécié l’histoire d’Isabelle et Andrew. On voit les personnages évoluer entre le début du roman et la fin. Notamment Isabelle qui ne souhaite pas vraiment devenir mère et essaie de tomber enceinte pour combler son amoureux. Elle en est certaine, son couple ne sera pas assez solide si un enfant ne vient pas solder leur union. Lorsqu’on la compare avec la Isabelle de la fin du roman, nous avons vraiment un personnage qui a totalement changé. Andrew aussi évolue, mais c’est beaucoup moins flagrant.

Tous les personnages croisés dans ce roman sont en lien avec la maternité. Mais ce que j’ai apprécié c’est que l’autrice rappelle qu’on peut aussi ne pas vouloir d’enfants. Et que parfois la vie est injuste. Alors que certains attendent plusieurs années avant de devenir parents, d’autres le deviennent alors qu’ils ne le souhaitaient pas.

Il n’y a vraiment que deux éléments que je n’ai pas apprécié. Tout d’abord, concernant le couple d’Agnès et Antoine . Ces deux personnes sont vraiment confrontées à toutes les difficultés possibles et inimaginables. Les malheurs qui s’abattent sur eux sont vraiment trop nombreux, même s’il étaient nécessaires pour l’intrigue finale. Certains événements manquent véritablement de crédibilité (ou alors, les coïncidences sont vraiment très nombreuses). Je pense notamment à un épisode qui se déroule à l’aéroport et à ses conséquences. Un bébé adopté qui est convoyé par avion et dont les parents adoptifs ne sont pas présents lors de son arrivée. Comment peut-on imaginer que rien ne serait mis en place pour palier ce genre d’imprévus, même au début des années 80.

J’ai vraiment passé un bon moment de lecture avec ce court roman. Même si certains événements semblent trop peu crédibles, l’intrigue et l’écriture restent très agréables.

Cette lecture m’a permis de valider la catégorie du challenge annuel Vivre Livres. Personnage principal qui n’a ni frère ni soeur.

1 commentaire

  1. Inconnu pour moi, mais un sujet assez délicat qui me donnerait bien envie de lire ce livre.

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