Le rasoir d’Ockham _ Henri Loevenbruck

Le rasoir d’Ockham

Des meurtres en série. Une secte sanguinaire surgie du passé. Six pages mystérieusement disparues d’un célèbre manuscrit du XIIIe siècle.  
Ari Mackenzie, analyste atypique et controversé des Renseignements généraux, doit affronter la plus extraordinaire et la plus violente affaire de sa carrière. Dans l’ombre, un groupe occulte est prêt à tout pour redécouvrir le secret des pages manquantes du célèbre carnet de Villard de Honnecourt. Ari saura-t-il arrêter ces fanatiques sans scrupule avant qu’ils ne mettent en place leur sinistre dessein ?


Ari Mackenzie est analyste à la DCRG. Lorsque l’architecte Paul Cazo, mentor et ami du père d’Ari, est sauvagement assassiné, notre protagoniste se retrouve au cœur d’une enquête impliquant des meurtres rituels et un tueur redoutable. Le décès de son mentor devient le point de départ d’une chasse sans répit. Ari va alors être confronté à d’autres meurtres et le lien entre chaque victime semble se profiler assez rapidement. Chaque victime était en possession d’un document issu du carnet de Villard de Honnecourt. Pourquoi l’assassin veut-il en prendre possession ?

Vous devez le savoir désormais. Jusqu’à présent, Henri Loevenbruck ne m’a jamais déçue. Son écriture incisive et rythmée y est pour beaucoup. Les chapitres courts s’enchaînent avec fluidité ce qui offre une bonne dynamique au récit. Cette approche cinématographique crée un rythme soutenu, empêchant tout temps mort et maintenant une tension constante. L’écriture visuelle et riche de l’auteur permet au lecteur de s’immerger totalement dans l’univers du roman, transformant la lecture en une expérience passionnante. En effet, le lecteur vit l’aventure aux côtés d’Ari !

Les protagonistes, en particulier Ari Mackenzie, se révèlent comme des personnages complexes, loin des clichés habituels. Ari a un tempérament explosif. Sa personnalité de tête brûlée s’accompagne d’une sensibilité touchante, illustrée par son attachement envers son entourage, y compris son chat. Les relations entre les personnages, notamment le trio formé par Iris, Lola et Ari, ajoutent une dimension humaine au thriller, renforçant l’immersion du lecteur dans cette histoire. Nous nous attachons au personnage principal, même si nous ne comprenons pas toujours ses décisions. Sa relation ambigüe avec Lola le rend vulnérable mais parfois on aimerait lui secouer les puces pour qu’il se réveille et arrête de gâcher sa relation.

Le reproche que l’on pourrait faire à ce roman c’est son genre. Thriller ésotérique fortement inspiré du Da Vinci Code, les événements manquent cruellement de crédibilité. Si les pages du carnet de Villard de Honnecourt représentent un danger, pourquoi ne les détruit-on simplement pas ? Elles sont si dangereuses qu’au moment où Ari en vient à résoudre ce mystère, tout est classé secret défense … Le lecteur se retrouve alors le bec dans l’eau et ne saura jamais vraiment quel danger elles recélaient. Malgré tout, la plume habile de l’auteur et la richesse de l’intrigue occultent ces détails. Loevenbruck réussit à maintenir l’attention du lecteur.

Dans l’ensemble j’ai passé un bon moment auprès d’Ari Mackenzi que je retrouverai dans Les cathédrales du vide. Ce n’est cependant pas son meilleur roman.

Note : 3.5 sur 5.

Cette lecture m’a permis de valider la catégorie du challenge annuel Vivre Livres. Livre dans lequel on parle du métier de mes rêves (libraire)

1 commentaire

  1. Je n’ai pas encore lu beaucoup de romans de cet auteur. Je dois encore en avoir en PAL.
    Je voudrais bien continuer à le suivre, mais il y en a tant !
    Je vais bientôt passer une commande et j’ai mis « Le testament des siècles » sur ma liste.

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