Résumé
Après le décès de sa mère, May Kimble se retrouve seule et sans le sou, jusqu’à ce qu’une tante qu’elle ne connaît pas lui propose de venir la rejoindre à San Francisco. Elle est alors accueillie par la riche famille Sullivan et leur cercle social. Au début, May est impressionnée par l’opulence de sa nouvelle vie, mais elle sent que les zones d’ombre sont importantes chez les Sullivan. Sa cousine, la belle Goldie, disparaît souvent la nuit. Sa tante vit dans un brouillard continuel à cause du laudanum. Et l’une des servantes de la maison ne cesse de mettre May en garde.
Prise dans un tourbillon de trahison, de folie et de meurtre, May risque de tout perdre, et notamment sa liberté, au profit de ceux en qui elle a le plus confiance… Et en avril 1906, la terre va trembler à San Francisco, provoquant des dégâts irrémédiables. May va se relever des ruines fumantes et réclamer ce qui lui appartient, avec une idée en tête : la vengeance…
Mon ressenti
May Kimble est accueillie à bras grands ouverts dans la famille de sa tante, Florence, après le décès de sa mère. Florence et sa soeur étaient en froid, aussi May n’a jamais rencontré sa famille. Elle est donc ravie d’être aussi bien accueillie. Mais très rapidement, les indices disséminés par l’autrice laissent comprendre au lecteur que cet accueil n’est pas si chaleureux que ça. Sa tante Florence, notamment, semble cacher un lourd secret mais est sans cesse sous l’effet du laudanum, qui l’empêche d’avoir les idées claires. Que lui cache-t-on ? Pourquoi est-elle si bien accueillie alors que sa mère était en froid avec cette partie de la famille ?
J’ai littéralement dévoré ce roman. Dans le cadre de mon partenariat avec les éditions Faubourg Marigny, j’avais déjà lu un autre roman de cette autrice, la malédiction de Venise. J’avais apprécié mais pas de la même manière que ce premier roman. L’autrice nous plonge dans un univers enivrant. Je m’imaginais aisément aux côtés de May, découvrant avec elle sa nouvelle vie. L’écriture (et le travail de traduction) de l’autrice est incroyablement immersive.
La seconde partie de ce roman m’a fait penser à deux autres romans de la même maison d’édition. Ce qu’elle a laissé derrière elle, et Nettleton State Village, deux romans que j’avais déjà fortement apprécié. La vie dans les asiles psychiatriques de cette époque amène vraiment le lecteur à s’interroger sur la condition des femmes au début du 20è siècle. Nous réalisons à quel point elles n’avaient aucun pouvoir, aucune légitimité. Les hommes pouvaient les déclarer folles sans que personne n’y trouve quoi que ce soit à redire. Ca fait froid dans le dos !
J’ai également beaucoup apprécié la troisième partie, lorsqu’un tremblement de terre frappe San Francisco. Encore une fois, j’avais vraiment l’impression de me trouver dans cette ville meurtrie par les secousses, face aux bâtiments effondrés et à la détresse des habitants. Je tire mon chapeau à l’autrice qui a vraiment su décrire les différents lieux de son intrigue à la perfection.
Enfin, l’intrigue, même si elle reste assez simple, est passionnante. J’ai eu énormément de mal à poser le livre car je voulais sans cesse connaître la suite. Savoir ce qui se cachait derrière l’histoire de la famille de May Kimble. Découvrir comment elle allait s’en sortir et si elle arriverait à se venger comme elle le voulait. N’étant pas une personne rancunière, l’histoire de la vengeance est ce qui m’attirait le moins. Et pourtant, la conclusion choisie par l’autrice me semble parfaite !
L’histoire en elle-même reste assez simple, mais la plume vient tout subjuguer. C’est un véritable coup de cœur que j’ai eu pour ce roman !
Mes challenges
Cette lecture m’a permis de valider la catégorie du challenge mensuel. Lire un. auteur.e plus âgé.e que moi.
Elle m’a également permis de valider la catégorie du challenge annuel Vivre Livres. Héros dont on connaît la couleur de cheveux.
Je fais toujours très attention aux livres pour lesquels tu mets 10/10.
Une auteure et un roman que je ne connais pas. Un jour peut-être…