Résumé
Peindre, rêver, choyer ses amis, recueillir chats perdus et garçons errants, telles sont les joies paisibles d’André jusqu’au jour où surgit dans sa vie, pareil à une tornade Aurelio – avec sa jeunesse provocante, son féroce appétit de vivre et son ambition démesurée. Bientôt maître des lieux, Aurelio subjugue André et fait de Sabine, la meilleure amie de celui-ci, sa maîtresse. Sabine, jeune femme fantasque, avide de plaisir et de liberté, aussi prompte à déchirer Aurelio qu’à l’adorer. Entre ces trois êtres que lient des sentiments ambigus et sans cesse menacés, s’instaure un jeu tantôt cocasse et tantôt tragique, apparenté à ce très ancien jeu qu’on appelle » la pierre, la feuille et les ciseaux « .
Mon ressenti
André est un jeune artiste talentueux. Lors d’un passage à Draguignan, il fait la connaissance de Fréderic qu’il préférera appeler Aurelio, pour ses airs italiens. De retour à Paris, Aurelio viendra lui rendre visite et s’installera chez lui. Il y fera la connaissance de Sabine, meilleure amie d’André, qui deviendra sa maîtresse. Mais aucun des deux ne souhaitent vraiment se caser et ne voient pas cette relation comme sérieuse. De son côté, André tombe amoureux d’Aurelio mais reste fortement attaché à Sabine. Un triangle amoureux se forme dans lequel Aurelio semble être le maitre du jeu.
Force est de constater le talent indéniable de l’auteur. En effet, à partir d’une banale intrigue, il parvient à captiver son lecteur. Car on ne peut pas vraiment dire que le triangle amoureux entre André, Aurelio et Sabine soit des plus passionnants. Pourtant, Henri Troyat, grâce à sa plume délicate, nous fait apprécier cette histoire. On s’amuse alors à y déchiffrer les interactions amoureuses entre les trois protagonistes.
Du côté des personnages, j’ai détesté le personnage d’Aurelio. Il s’impose auprès d’André, s’installe chez lui comme si cela était naturel. Il séduit sa meilleure amie et se joue d’elle, même si cette dernière se dit libre. Aurelio doit bien comprendre qu’André a des sentiments pour lui, et pourtant il continue à jouer son petit jeu. Un être manipulateur qu’il est difficile d’apprécier. André quant à lui est bien trop sensible, trop manipulable. Une vraie marionnette dont Aurelio et Sabine tirent les ficelles. J’ai eu envie de le secouer à de nombreuses reprises.
Heureusement donc que la plume d’Henri Troyat est là, pour captiver le lecteur. Car sans cela, j’aurais abandonné ce roman.
Mes challenges
Cette lecture m’a permis de valider la catégorie du challenge mensuel. Personne qui sourit en couverture.
Elle m’a également permis de valider la catégorie du challenge annuel La tête dans les livres. Personnage principal dont le prénom commence par une voyelle.
J’ai lu quelques Troyat, mais celui-ci, je ne m’en souviens pas. Il y a sans doute très longtemps !