La malédiction de Venise _ Megan Chance

Résumé

Elena Spira est envoyée à Venise pour prendre soin d’un malade, Samuel Farber. Mais le palais qui l’accueille, Ca’Basilio, est dans un état lamentable. Les pièces auparavant somptueuses semblent renfermer de tragiques secrets, et Elena ne sait pas encore à quel point ils l’affecteront profondément. Bientôt, elle commence à sentir qu’elle est surveillée. Et quand Samuel se met à avoir des hallucinations qui le rendent violent et imprévisible, elle ne peut nier qu’elle court un grave danger. C’est alors qu’arrive Nero Basilio, le meilleur ami désargenté de Samuel et propriétaire du palais. Elena se retrouve empêtrée entre les deux hommes dans un monde où passé et présent se mêlent et dans lequel rien n’est comme il devrait être. Alors qu’elle s’efforce de découvrir la vérité, une force obscure semble tenir Samuel et Nero sous emprise : est-ce la folie, ou quelque chose de plus sinistre ?

Mon ressenti

Elena se rend à Venise pour s’occuper de Samuel, épileptique. Ce dernier vient de se faire agresser et a été laissé pour mort dans les rues de Venise. Elena est impitoyable avec lui. Finis le laudanum, l’alcool et les plaisirs charnels dont il raffole tant. Elena est la seule à connaître son état d’épiléptique et ses crises croissantes inquiètent ses proches, notamment Nero. Mais Elena connaît bien l’épilepsie et les crises de Samuel n’y ressemblent pas vraiment. Il semble chaque fois entrer en transe et parle en vénitien, langue qu’il ne connait pas. Que se passe-t-il vraiment à Venise ?

Voilà un livre dont je redoutais la lecture (comme pour le précédent de ce partenariat) car à la lecture de la quatrième de couverture je craignais d’avoir un livre trop sombre et trop fantastique. Alors, oui, sans nulle doute ce roman est assez sombre et empreint d’une certaine dose de fantastique. Mais l’écriture (et donc la traduction) est tellement subtile que cela adoucit le récit.

Une écriture immersive

L’écriture de Megan Chance est envoûtante. Dès les premières pages, j’ai été happée par cette plume si singulière qui nous met immédiatement dans l’ambiance de Venise du 19ème. J’avais l’impression d’y être, de me promener sur le Rialto, de voir l’épaisse brume flotter au dessus des canaux, de me promener en gondole sur le Grand Canal. Et ce palais, presque à l’abandon, qui tombe en ruines. L’ambiance gothique annoncée m’effrayait et c’est pourtant ce qui m’a le plus envoûtée dans cette histoire.

Une pointe de fantastique vient épicer cette histoire. Fantôme, esprit, quelque chose semble rôder autour de la chambre de Samuel. Lorsque ce dernier entre en crise, l’air devient soudainement frigorifique, les rideaux se mettent à ondoyer sous une brise qui n’existait pas quelques minutes auparavant. Et la violence de Samuel progresse et devient de plus en plus forte au fil des jours.

Le personnage d’Elena est intéressant, même si je la trouvais bien trop naïve. Puritaine et chaste, un rien ne la choque. J’ai trouvé que l’autrice insistait vraiment trop sur cet aspect de son caractère. Et j’avais envie de la secouer à plusieurs reprises. Et pourtant, surprise, vers la fin du roman c’est une Elena complètement différente que nous avons, en totale opposition avec celle du début. J’ai trouvé ce changement vraiment trop brutal, il aurait été plus réaliste que ce changement soit plus progressif.

J’ai vraiment pris plaisir à lire ce roman, d’un genre que je ne pensais pas apprécier. Ce fut une très belle surprise et ça aurait pu être un coup de coeur si le personnage d’Elena avait été moins naïf et s’il avait évolué de manière moins brutale.

Note : 4.5 sur 5.

Merci aux éditions Faubourg-Marigny pour leur confiance.

Mes challenges

Cette lecture m’a permis de valider la catégorie du challenge annuel. Histoire qui se passe dans un pays qui commence par une voyelle.

1 commentaire

  1. Une pointe de fantastique ne me dérange pas. Je ne connais pas du tout, mais je pense bien que ce livre me plairait. A voir si je le rencontre…

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