Résumé
Dans cet étonnant musée parisien, tenu par Laure, on trouve différents objets : un chausson de bébé, un voile de mariée, un ticket de train… Leur point commun ? Ces objets sont tous liés à un moment de trahison dans la vie de leurs propriétaires. Ce musée est un endroit où les gens parlent aux fantômes de leur passé, et Laure en fait partie… Un musée des promesses brisées.
1986. Après le décès soudain de son père, Laure décide de suivre la famille qui l’emploie comme jeune fille au pair à Prague. Mais la vie derrière le rideau de fer est compliquée : morne, grise, menaçante. Laure ne comprend pas les courants politiques complexes qui tissent une toile serrée autour de ce rempart du communisme. Jusqu’à sa rencontre avec un jeune musicien dissident. Son amour pour lui va avoir des conséquences terribles, et entraînera une promesse brisée qu’elle n’oubliera jamais…
Mon ressenti
Laure tient un musée particulier. Le musée des promesses brisées. Dans ce musée en perpétuel mouvement, les particuliers envoient des objets personnels qui représentent pour eux une promesse faite qui a été brisée. Ainsi, des objets insolites et leurs explications se retrouvent dans ce musée qui change très régulièrement au gré des réceptions et des départs d’objets. C’est d’ailleurs Laure qui l’a inauguré avec un de ses objets personnels : un billet de train, symbole d’une promesse non tenue il y a bien longtemps. Et c’est son histoire passée qui l’a menée à ouvrir ce musée que nous allons suivre. Nous plongeons alors dans les quartiers de Prague, dans un contexte géopolitique, quelques années avant la chute du mur de Berlin.
Même si j’ai apprécié toute l’histoire autour du musée des promesses brisées, je ne peux pas en dire autant de la partie historique à Prague. Laure y est alors jeune fille au paire pour une famille aisée. Elle y rencontre une joyeuse troupe de marionnettistes. Mais derrière leurs spectacles se cachent des messages politiques qui ne sont pas au goût des dirigeants et des classes sociales élevées. il faut d’ailleurs savoir que la Tchécoslovaquie possède une forte tradition du théâtre de marionnettes et qu’après la guerre, plus de 3000 théâtres ont vu le jour dans tout le pays.
Je regrette tout d’abord que l’aspect politique n’ait pas été mieux expliqué. J’ai eu le sentiment que l’autrice estimait que ses lecteurs étaient au fait des différents courants politiques et événements historiques. Or, pour une personne comme moi qui n’a jamais trop aimé les cours d’histoire, on peut vite se retrouver perdu. Et ce fut bien entendu mon cas. J’ai trouvé qu’il y avait trop de non dit dans les dialogues entre les différents personnages. Et également trop de sous-entendus qu’un non-initié peut avoir des difficultés à comprendre. Evidemment, j’ai bien compris les grandes lignes de l’intrigue. Mais ne pas en savoir plus sur le contexte m’a vraiment frustrée. Il n’y avait même pas de note de l’autrice à la fin. C’est vraiment mon grand regret.
Cependant, comme toujours dans les romans des éditions Faubourg Marigny, la traduction est d’une grande qualité et rend la lecture très fluide. Il me semble important ces travailleurs de l’ombre. L’écriture de l’autrice est très agréable et on ne s’ennuie pas, le rythme étant assez entraînant.
C’est donc un ressenti plutôt mitigé pour ce roman. Même si je regrette l’absence de références historiques, je salue l’écriture et la traduction.
Mes challenges
Cette lecture m’a permis de valider la catégorie du challenge mensuel. Titre avec 1 mot de 9 lettres (promesses).
Elle m’a également permis de valider la catégorie du challenge annuel La tête dans les livres. Livre dans lequel on retrouve un mot et son contraire dans la même phrase.
Le thème me plait, le titre aussi d’ailleurs, mais selon ce que tu en dis, je vais passer mon tour… C’est mieux pour ma PAL qui ne descend pas beaucoup. En fait, elle joue au yo-yo !