Les gens de Bilbao naissent où ils veulent

Résumé

L’histoire commence en Espagne, par deux naissances et deux abandons. En juin 1943, une prostituée obèse de Bilbao donne vie à un garçon qu’elle confie aux jésuites. Un peu plus tard, en Galice, une femme accouche d’une fille et la laisse aux sœurs d’un couvent. Elle revient la chercher dix ans après. L’enfant est belle comme le diable, jamais elle ne l’aimera.
Le garçon, c’est Julian. La fille, Victoria. Ce sont le père et la mère de Maria, notre narratrice.

Mon ressenti

Livre Audio lu par l’autrice elle-même. Merci à NetGalley et à Audiolib pour ce Service-Presse.

Dans son premier roman, Maria Larrea nous emmène dans un voyage captivant à la recherche de ses origines. Ce parcours nous mène alors à travers les méandres de sa famille et de l’histoire espagnole. Née à Bilbao en 1979, mais élevée à Paris, Maria découvre à l’âge de 27 ans, au détour d’un passage chez une tarologue, qu’elle a été adoptée, bouleversant ainsi son identité. Le récit débute en décrivant son enfance à Paris. Sa mère femme de ménage et son père gardien de théâtre, un homme tourmenté par l’alcool et la violence. Elle grandit donc entre les odeurs de javel et les décors de théâtre, cherchant à s’échapper de l’emprise de ses parents.

La première partie du récit raconte également la rencontre de ses parents biologiques. Deux individus ayant chacun eu une vie difficile. En effet, l’un a été confié aux jésuites par sa mère prostituée, et l’autre abandonné à un couvent. Cette première partie est donc empreinte de honte, de douleur et de colère. Notamment lorsque Maria découvre que sa propre histoire familiale est une vaste supercherie. Tout au long de ce récit, Maria Larrea révèle les secrets et les mystères de sa famille, tout en questionnant profondément la notion de filiation et d’identité.

La seconde partie du roman nous emmène dans une quête effrénée de vérité alors que Maria se lance à la recherche de ses racines espagnoles à Bilbao. Elle nous plonge alors dans les réalités brutales de l’Espagne sous le franquisme, explorant des thèmes tels que l’immigration, la filiation, l’abandon et la famille. Maria Larrea se dévoile avec authenticité, tout en utilisant un style détonant et sans fioritures pour décrire la dure réalité des gens du peuple.

Même si le récit, du moins au début, est assez cru, j’ai vraiment passé un très bon moment aux côtés de Maria Larrea et de sa quête d’identité. Une auto-biographie bouleversante.

Note : 4 sur 5.

Mes challenges

Cette lecture m’a permis de valider la catégorie du challenge saisonnier. Titre au pluriel.

Elle m’a également permis de valider la catégorie du challenge annuel Vivre Livres. Couverture monochrome.

1 commentaire

  1. Je ne connais pas, mais ça peut être intéressant…

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