Mr Loverman _ Bernardine Evaristo

Résumé

À soixante-quatorze ans, Barrington Jedidiah Walker est plus que jamais le séducteur que Carmel a connu à Antigua, avant d’émigrer à Londres avec lui. Dandy, noceur, artiste de la conversation, ce gentleman des Caraïbes est un autodidacte. Il cite William Shakespeare et James Baldwin et partage ses idées – nombreuses – sur la politique, l’art et ses racines familiales. Carmel et Barry sont mariés depuis un demi-siècle et Barry est toujours très épris de son amour de jeunesse. Mais ce n’est pas Carmel. Le corps musclé de Morris Courtney de la Roux rend Barry fou depuis soixante ans. Son âme sœur devine sa moindre pensée, sa bouche termine ses phrases. Toute sa vie, Morris a supplié Barry de venir vivre avec lui, en vain. Pourquoi ? Crainte de ne pas avoir la force d’affronter les conséquences sociales d’un coming out si tardif ? Respect pour une épouse pieuse qui le croit coureur de jupons ?
À l’aube de sa vie, Barry sent que s’apprête à passer sa dernière chance d’être enfin heureux…

Mon ressenti

Mr Loverman, écrit par Bernardine Evaristo, est un roman qui explore les thèmes de l’identité, de la sexualité et de la culture à travers les yeux de Barrington Walker, un gentleman des Caraïbes qui vit à Londres. À soixante-quatorze ans, Barrington est en effet un séducteur, un dandy et un autodidacte passionné par la littérature et l’art. Mais il porte un secret depuis des décennies : il est homosexuel et est amoureux de Morris, son ami de jeunesse. Et il a enfin pris la décision que son amant attend depuis des années : il va demander le divorce.

Le roman plonge alors le lecteur dans les pensées intimes et les souvenirs de Barrington, qui lutte avec ses désirs interdits et la pression sociale de vivre dans une société qui ne tolère pas l’homosexualité. L’histoire offre un aperçu de la vie d’un homme qui a passé sa vie à cacher sa véritable nature. La force de Mr Loverman réside dans la façon dont l’autrice explore les thèmes de l’homophobie et de l’identité culturelle à travers une variété de personnages plutôt bien dessinés. Les dialogues sont vifs et les descriptions sont évocatrices, créant ainsi une ambiance intéressante. Cependant, mon ressenti global est plutôt mitigé car certains passages m’ont profondément ennuyée.

Le roman est partagé entre le point de vue de Barrington et une narration sur sa femme Carmel. Les passages concernant sa femme sont vraiment ceux qui m’ont le plus dérangée. Ils ne comportent ni majuscule, ni points, et semblent écrits à la manière de versets de bibliques. Est-ce une interprétation de ma part ? Peut-être ai-je ce sentiment car la femme de Barrington est très pratiquante et passe une grande partie de son temps à prier. Je pense que j’aurais mieux apprécié ces passages s’ils avaient été écrits de manière traditionnelle.

En somme, bien que Mr Loverman ne soit pas un livre qui m’a particulièrement captivé, il a le mérite de présenter une réflexion sensible sur les thèmes de l’amour et de l’identité.

Note : 2.5 sur 5.

Mes challenges

Cette lecture m’a permis de valider la catégorie du challenge annuel. Titre avec une consonne double et aucune double voyelle.

Elle m’a également permis de valider la catégorie du challenge saisonnier. Auteur né en mai.

Enfin, j’ai pu valider la catégorie du challenge mensuel. Titre écrit dans une langue étrangère.

1 commentaire

  1. La couverture me dit quelque chose, mais un 5/10 ne vaut pas la peine de s’y attarder…

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