Block 46 _ Johana Gustawsson

Résumé

Block 46

Falkenberg, Suède. Le commissaire Bergström découvre le cadavre terriblement mutilé d’une femme.
Londres. Profileuse de renom, la ténébreuse Emily Roy enquête sur une série de meurtres d’enfants dont les corps présentent les mêmes blessures que la victime suédoise : trachée sectionnée, yeux énucléés et un mystérieux Y gravé sur le bras.
Étrange serial killer, qui change de lieu de chasse et de type de proie…
En Suède, Emily retrouve une vieille connaissance : Alexis Castells, une écrivaine pleine de charme spécialisée dans les tueurs en série.
Ensemble, ces deux personnalités discordantes se lancent dans une traque qui va les conduire jusqu’aux atrocités du camp de Buchenwald, en 1944.

Mon ressenti

Lorsqu’une femme est retrouvée sauvagement assassinée en Suède et que le mode opératoire est semblable aux meurtres de plusieurs enfants, en Angleterre, nos enquêteurs s’interrogent. S’agit-il du même meurtrier ? Pourquoi aurait-il modifié son mode opératoire pour s’en prendre à une femme alors que jusqu’ici il ne tuait que des enfants ? C’est ce que cherche à comprendre Emily Roy, profileuse, qui va venir en aide au commissaire. Elle se fait aider par Alexis, romancière spécialisée dans les serial-killers. L’enquête s’avère compliquée. Le tueur est très intelligent et précautionneux. Il ne laisse aucun indice mais la police suédoise n’a pas dit son dernier mot.

J’ai mis beaucoup de temps à réussir à rentrer dans ce roman dont l’enquête est pourtant savamment ficelée. En effet, je me suis souvent emmelée les pinceaux parmi les nombreux personnages présents. Je pense que les prénoms suédois ne m’ont pas aidée à me repérer et à faire le lien entre chacun d’entre eux. Et le fait qu’Alexis soit une femme m’a grandement perturbée. Pourtant, je sais que ce prénom est épicène, mais je l’associe plus facilement à des hommes qu’à des femmes. Le début de la lecture fut donc assez rude. D’autant plus qu’au départ, nous jonglons entre le présent et le passé, en 1944, dans le camp de Buchenwald. Nous y suivons Erich, un chirurgien allemand communiste, prisonnier. Il finira par se faire « recruter » au block 46, block des expériences scientifiques nazies. Mais quel est le lien avec notre enquête ?

Je me suis longtemps demandée quel était le rapport entre un homme sûrement décédé (ou très vieux) et les crimes sur lesquels les personnages enquêtent. Mais ces interrogations s’effacent progressivement alors que nous avançons dans le récit. Je dois bien avouer qu’il m’aura fallu arriver à la moitié du roman pour être vraiment happée par l’histoire. Non pas que le début soit ennuyeux, mais le rythme y était trop lent. En revanche, à partir du milieu du roman, le rythme s’accélère, les pages se tournent plus vite et nous n’avons qu’une envie, comprendre ce qui motive ce meurtrier à tuer des enfants et à être sorti de son rituel en tuant une femme. Le dénouement final m’a littéralement scotchée. Je suis admirative devant l’imagination de Johana Gustawsson.

Le seul vrai bémol de ce roman, selon moi, c’est le fait qu’Alexis connaisse la victime et qu’on la laisse aider à enquêter sur son meurtre. Cela manque de crédibilité. Généralement, les proches de la victime sont éloignés de l’enquête car ils ne peuvent garder une certaine neutralité.

C’est finalement une très bonne lecture. Une écriture agréable, et une intrigue savamment construite. Pour un premier roman, c’est plutôt positif.

Note : 4 sur 5.

Mes challenges

Cette lecture m’a permis de valider la catégorie 52 du challenge annuel. Remerciements qui font plus de 2 pages.

Elle m’a aussi permis de valider la catégorie du challenge saisonnier. Histoire qui se déroule dans un pays nordique (la Suède).

Enfin, elle m’a permis de valider la catégorie du challenge mensuel. Histoire qui se déroule pendant une des deux guerres (en partie).

1 commentaire

  1. Je ne connais pas, mais ce livre m’attire par la couverture et par le thème.
    J’ai souvent du mal aussi quand il y a énormément de personnages. Il faut se souvenir de qui est qui, ce qui n’est pas toujours évident !

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