Résumé

De force, Karine Giebel

Maud Reynier, fille unique d’un chirurgien réputé, est sauvagement attaquée et secourue de justesse par un joggeur. Mais son agresseur n’a qu’une obsession : finir le travail… tandis que le professeur Reynier, défiant la raison, s’obstine à ne pas vouloir prévenir la police.


La villa du célèbre médecin, où Maud est enfermée avec ses proches, devient le décor d’un huis clos inquiétant, et les secrets grondent en sourdine.
L’ensemble s’accorde, fortissimo, et soudain : quelques fausses notes…

Mon ressenti

Lorsque Maud se fait agresser, elle pense que c’en est terminé pour elle. Mais un joggeur la sauve de justesse. Luc l’a entendue crier et est venu à son secours. Lorsqu’il l’amène à l’hôpital, il y fait la connaissance de son père, un célèbre chirurgien plein aux as. Il lui avoue alors être garde du corps. Quelques jours plus tard, alors que le père de Maud reçoit une lettre de menace, il décide de faire appel aux talents de Luc. Ce dernier vient alors vivre dans la luxueuse demeure de cette famille. Le père de Maud refuse d’en référer à la police. Qu’a-t-il donc à cacher aux forces de l’ordre alors que sa fille est clairement en danger ? Et qui est cet homme qui veut la peau de cette famille ?

De force est un thriller de Karine Giebel qui se lit très facilement. On veut savoir qui se cache derrière les courriers de menace. On veut savoir ce qu’a fait le Professeur Reigner pour refuser l’aide de la police, mettant sa propre fille en danger. Mais ça s’arrête là. Il n’y a que très peu d’action, les événements mettent beaucoup de temps à se mettre en route. J’ai trouvé le rythme trop plat pour un thriller qui se doit d’être haletant. C’est dommage. Et surtout, j’ai deviné la fin dès le début, chose qui ne m’arrive que très rarement. Pourtant, l’autrice parvient à semer le doute, mais ce n’est pas suffisant pour en faire un bon thriller.

Côté personnage, ce n’est guère mieux. C’est même pire. Je crois qu’on n’a rarement proposé des personnages aussi stéréotypés. Le père chirurgien est véreux et surprotecteur avec sa fille. Il est même à la limite du comportement incestueux avec sa fille, ça aurait pu avoir un intéret dans l’histoire, mais que nenni. Maud, quant à elle, a le charisme d’une huitre. Bien évidemment, elle tombe folle amoureuse de son sauveur, Luc. Le beau garde du corps, fort et musclé. D’ailleurs toutes les femmes de ce roman lui tombent dans les bras (même la belle-mère). J’ai vraiment trouvé ces personnages grotesques. Pourtant, il y avait de l’idée, il y avait de quoi faire un bon roman. Mais Karine Giebel est tombée dans la simplicité et cette fois, ça ne lui a pas vraiment réussi.

Je ne sais jamais sur quel pied danser avec Karine Giebel. Certains de ses romans sont excellemment bien ficelés (Le purgatoire des innocents notamment) et d’autres beaucoup moins (Terminus Elicius). Pourtant, ils se lisent bien et on ne passe pas un si mauvais moment.

Note : 3 sur 5.

Mes challenges

Cette lecture m’a permis de valider la catégorie 60 du challenge annuel. Lire un livre des éditions Pocket en catégorie 8b.

1 commentaire

  1. Karine Giebel fait partie de mes auteurs favoris. Je ne pense pas avoir lu celui-ci. Serait-il moins bon que les autres? J’en jugerai par moi-même, même si j’ai confiance en tes analyses de livres !

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