Résumé
La magasin des jouets cassés
Un immeuble parisien comme beaucoup d’autres, avec son ascenseur étroit, ses balcons minuscules et sa cour où se croisent les habitants. C’est l’endroit que Lola a choisi pour prendre un nouveau départ après son divorce, avec son fils de six ans, Léon. Ici vit Martine, dont l’appartement en rez-de-chaussée lui permet d’assouvir sa curiosité en épiant la vie des autres, mais aussi Paul Henry, un vieux monsieur à l’éternel noeud papillon, qui partage sa passion pour la littérature avec ses voisins et ses abonnés sur les réseaux sociaux.
En apprenant à les connaître, Lola va malgré elle faire voler en éclats des décennies de secrets et de mensonges, qui pourraient bien changer sa propre vie…
Mon ressenti
Lola vient de se séparer et se retrouve à devoir devenir maman à mi-temps. Cela lui brise le coeur, évidemment. Suite à cette séparation, elle doit déménager et s’installe dans un immeuble parisien avec quelques voisins hauts en couleur dont elle va faire la connaissance. Il y a Martine, qui se prend pour la concierge et épie les moindres faits et gestes des habitants de l’immeuble., possède un vieux magasin de jouets. Il y a également Paul-Henry, un homme d’un certain âge passionné par les livres. Ce dernier passe son temps à lire et à poster ses chroniques sur son blog et sur Instagram. C’est avec délectation que nous faisons connaissance de tout ce petit monde. On s’attache à eux, ils nous surprennent et surtout ils nous ressemblent tellement.
Des personnages attachants
J’ai passé un excellent moment au côté de ces personnages, notamment Lola. Au tout début du récit, nous découvrons son statut de mère célibataire et le jour où son monde a explosé. C’est assez fou car cette histoire m’a rappelée la mienne. Julien Rampin a su exprimer toutes les émotions qu’on peut alors ressentir lorsque nous devons nous séparer et qu’un enfant est en jeu. Il a également su mettre le doigt où ça fait mal, sur les doutes qui nous assaillent alors.
Martine aussi sait être attachante. On sent derrière son côté concierge et derrière la vitrine de son magasin de jouets que c’est une dame qui souffre de la solitude. Et Paul-Henry, évidemment, n’est pas sans rappeler l’auteur même de ce récit (si on oublie son âge). Julien Rampin est lui-même blogueur et instagrammeur, avec une communauté assez forte. Il est donc tout à fait bien placé pour en connaître les coulisses. Devrais-je ajouter à cela que l’histoire de Paul Henry pourrait peut-être celle de Julien. Je n’en dirais pas plus car je risquerais de dévoiler des aspects du récit qu’il faut découvrir soi-même.
Dans ce roman, nous découvrons des personnages qui peuvent être comparés à des jouets cassés. Chacun ayant vécu leur lot de déception et de tristesse. Mais ces pantins désarticulés ne demandent qu’à être réparés. Comme nous tous. Car je suis certaine que bon nombre d’entre nous peuvent trouver écho dans l’un ou l’autre de ces personnages. C’est là la force de Julien Rampin. Il sait raconter la vie, les gens, sans porter aucun jugement. J’ai aimé la façon dont il promène son lecteur du présent au passé, et même jusqu’au futur. Un puzzle à résoudre pour comprendre comment chacune de ces personnes a pu devenir qui elle est.
La plume est poétique, pleine de tendresse. Le rythme est entraînant et jamais on ne s’essouffle. Les protagonistes sont croqués avec délicatesse et beaucoup d’émotions ! Merci Julien Rampin pour ce doux moment de lecture.
Mes challenges
Cette lecture m’a permis de valider la catégorie du challenge mensuel. Un chat sur la couverture.