Le hors la vie _ Yann Zolets

Couverture du livre Le hors la vie de Yann Zolets

Résumé

Le hors la vie

Je suis un agent de l’ombre. J’ai tué pour l’État, sans compter et sans conviction, avec application et discipline. La vie m’a rapidement abandonné. Alors, à mon tour, je l’ai reniée et je me suis égaré sur les champs de bataille. Du Caucase à l’Iran, des jungles colombiennes aux rues de Paris, j’ai croisé d’autres spadassins, égarés comme moi dans la violence et dans la nuit. Puis, est arrivée cette belle éclaircie, comme un léger vent de bonheur sur mon existence dévastée. J’ai baissé la garde et j’y ai cru de toute ma naïveté. Mais le bonheur s’est évaporé en un clin d’oeil, apeuré par les fantômes lancés à ma poursuite. J’ai alors repris les armes, affaibli et meurtri. Il n’y avait plus de répit. Moi qui ai tant vécu, je n’existe déjà plus…

Mon ressenti

Alors que j’ai eu quelques difficultés à rentrer dans cette lecture plutôt atypique, j’ai finalement été agréablement surprise. D’un chapitre à l’autre nous jonglons entre 2012 et 2015. Dimitri, alias Dima, est un agent de l’ombre. Ancien commando de la Marine française, il est désormais membre des services secrets. Un de ses objectifs : faire tomber un cartel mexicain. Pour cela, Dima va entraîner avec lui Léa, chargée de contacter une de ses amies d’enfance. Celle-ci est fiancée à un ami du chef du cartel. Mais alors que tout cela ne devait rester qu’une parenthèse, Dima et Léa vont tomber amoureux. Mais Dima ne devrait pas avoir avoir de sentiments pour autrui, sa vie est dédiée à servir l’Etat. Il en paiera d’ailleurs le prix.

Yann Zolets est un ancien de la Marine Nationale, il connaît donc son sujet, ça se ressent tout au long du livre. C’est un livre fort bien écrit, très sombre par moment, mais avec également des éclaircies. L’arrivée de Léa dans la vie de Dima va lui ouvrir une vision différente de l’avenir. Peut-être que … ? Mais la vie en a décidé autrement, l’Etat en a décidé autrement. L’auteur lui-même est militaire, on peut se demander si ce récit écrit à la première personne est une sorte d’autobiographie. Peu importe, l’auteur a réussi à transmettre de nombreuses émotions au travers de ce court récit. Son récit est simplement d’une rare sensibilité.

L’histoire d’amour entre Dimitri et Léa est belle et bouleversante. La fin de cette triste histoire est déchirante. On imagine parfaitement la souffrance de l’un et de l’autre. D’un côté, nous avons Léa, battante et résiliente qui offre un message d’espoir. Il est possible de se reconstruire après un drame. Et de l’autre côté, il y a Dimitri, dont la fin est implacable, et dont nous connaissions l’issue dès le début, sans vouloir réellement l’accepter. Car nous apprenons à aimer ce personnage hors du commun, qui tue pour l’Etat, que cela soit justifié ou non. Ce personnage qui garde un semblant d’humanité et qu’on espère pouvoir sauver au travers de sa belle histoire d’amour.

Note : 4 sur 5.

Merci à Yann Zolets et aux Editions Vérone pour l’envoi de ce Service Presse.

Mes challenges

Cette lecture m’a permis de valider la catégorie 4 du challenge mensuel. Lire un auteur masculin.

J’ai également validé la catégorie 89 du challenge annuel. Un livre d’une maison d’édition jamais lue.

1 commentaire

  1. Voilà encore un livre qui m’est inconnu ! Il y en a tant ! Il y en a trop !

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