
Résumé
Tournant le dos à sa vie d’avant, indifférent à son avenir, l’inspecteur Aidan Waits s’est résigné à intégrer la patrouille de nuit – cycle sans fin d’appels insignifiants et de solitudes insolubles. Jusqu’à ce que lui et son coéquipier, l’inspecteur principal Peter Sutcliffe, soient dépêchés au Palace, un immense hôtel désaffecté au cœur d’une ville en ébullition. Sur les lieux, dans la chambre 413, ils découvrent un homme. Il est mort. Et il sourit. On a retiré toutes les étiquettes de ses vêtements. On a limé et remplacé ses dents. Même ses empreintes digitales ne sont pas les siennes. Seule une pièce cousue à l’intérieur de son pantalon donne un indice sur son ultime acte désespéré…
Tandis qu’Aidan s’immerge dans le passé de l’inconnu, il se rend compte qu’un fantôme surgi du sien hante le moindre de ses faits et gestes. Mystérieux incendies, appels anonymes et menaces pures et simples : Aidan va devoir affronter ses démons avant de découvrir la véritable identité de l’homme de la chambre 413.
Mon ressenti
Première moitié haletante
Un cadavre a été découvert dans la chambre 413 d’un Palace fermé au public. Qui est cet homme dont les empreintes digitales ont été enlevées de manière chirurgicale ? Qui est cet homme qui semble avoir changé volontairement d’apparence physique ? Et pourquoi arborait-il un sourire crispé ? Telles sont les questions qui assaillent Aidan, l’inspecteur qui a rejoint les patrouilles de nuit. Mais Aidan semble fort peu apprécié de ses collègues pour de sombres histoires de drogue et de trafic de preuves. Je suppose que lire les romans précédents pourraient donner au lecteur de plus amples informations à ce sujet. Il est donc affecté sur une autre affaire, des incendies criminels de poubelles. Mais rapidement, ce qu’il découvre lors de son enquête concernant le pyromane mystère le ramène à sa première enquête, celle de l’homme au sourire.
Pendant la première moitié du roman, le lecteur est attrapé par l’enquête et les pages se tournent toutes seules. Une enquête ordinaire, recherche de preuves, interrogatoires, analyses médico-légales. Ca ressemble enfin à un policier en bonne et due forme. Lu dans le cadre du prix des lecteurs, je crois que c’est le premier des cinq romans (avec Niko Tackian) qui rentre vraiment dans cette catégorie.
Des enquêteurs antipathiques
Cependant, lorsqu’on fait la connaissance des enquêteurs, on comprend qu’ils sont loin d’être des enfants de coeur. Tout le long du roman l’auteur insiste bien sur le caractère peu sympathique des enquêteurs. Aidan est torturé par un sombre passé, une enfance traumatisante. Il est prisonnier de son passé. Son coéquipier, Sutty, ne l’apprécie pas du tout et ne se gène pas pour le lui dire. D’ailleurs, aucun de ses collègues ne l’aime et ils sont si désagréables avec lui, qu’il est difficile pour nous, lecteurs, de s’attacher à aucun d’entre eux.
Il en est de même pour les victimes et ou suspects. Les propriétaires du Palace et la notaire qui s’occupe de sa vente, sont tous plus désagréables les uns que les autres. Hautains, arrogants, condescendants, encore une fois, je n’ai su m’attacher à aucun d’entre eux.
L’auteur a voulu surfer sur la vague du policier hanté par son passé, dépressif et alcoolique. Certains auteurs savent bien manipuler ce genre de personnages sans pour autant tomber dans l’excès. Mais ici, c’est vraiment too much ! Je préfère toujours des enquêteurs droits dans leurs bottes comme le Major Dambéraihl d’Agathe Portail.
Trop d’enquêtes parallèles
Un des gros points négatifs de ce roman, selon moi, est la présence de trop nombreuses enquêtes parallèles. Au début du roman, nous avons donc le corps retrouvé chambre 413, les incendies de poubelles, mais aussi un pseudo journaliste qui semble harceler une jeune fille en menaçant de publier des vidéos d’elle si elle ne le revoit pas. Et il y a cette histoire mystérieuse, qui revient à chaque fin de partie. Une histoire qui met en scène un petit garçon et un homme surnommé Bateman. J’ai rapidement compris qui était ce petit garçon, mais très franchement, à part alourdir le livre, cette histoire n’apporte rien au roman.
La conclusion de l’enquête, quant à elle, est surprenante. Surprenante car elle manque cruellement de crédibilité. C’est vraiment dommage car le roman commençait bien, j’avais envie de savoir qui avait tué cet homme mystérieux. Je voulais en connaître les tenants et les aboutissants. Finalement, j’ai fini le livre en restant sur ma faim.

C’est donc un bilan très mitigé. A la fois, je suis contente car c’était enfin un policier digne de ce nom et en même temps je suis déçue car l’auteur s’est perdu au travers de trop nombreuses enquêtes et m’a perdue au passage.
Pas mal la photo de présentation du livre. Il me semble reconnaître les clés ! (Ah ah!)
Les enquêtes parallèles sont devenues le grand défaut des enquêtes policières publiées ou bien en séries télévisées. On emmène le lecteur/spectateur vers un tas de pistes et la fin est souvent d’une banalité affligeante ou bien si tordue qu’elle n’est pas plausible.
D’après ton ressenti, ce n’est pas un roman que tu recommandes donc je ne le lirai pas !