Le bazar du zèbre à pois

Résumé

Basile, inventeur, agitateur de neurones au génie décalé, nous embarque dans un univers poético-artistique qui chatouille l’esprit et le sort des chemins étriqués du conformisme. De retour à Mont-Venus, il décide d’ouvrir un commerce du troisième type : une boutique d’objets provocateurs. D’émotions, de sensations, de réflexion. Une boutique « comportementaliste »,  des créations qui titillent l’imagination, la créativité, et poussent l’esprit à s’éveiller à un mode de pensée plus audacieux ! Le nom de ce lieu pas comme les autres ? Le Bazar du zèbre à pois.

Giulia, talentueux « nez », n’en est pas moins désabusée de cantonner son talent à la conception de produits d’hygiène. Elle rêve de sortir le parfum de ses ornières de simple « sent-bon » et de retrouver un supplément d’âme à son métier.

Arthur, son fils, ado rebelle, fâché avec le système, a, lui, pour seul exutoire, ses créations à ciel ouvert. Il a le street art pour faire entendre sa voix, en se demandant bien quelle pourra être sa voie dans ce monde qui n’a pas l’air de vouloir lui faire une place.
 
Trois atypiques, trois électrons libres dans l’âme. Quand leurs trajectoires vont se croiser, l’ordre des choses en sera à jamais bousculé. C’est à ça que l’on reconnaît les « rencontres-silex ». Elles font des étincelles… Le champ des possibles s’ouvre et les horizons s’élargissent.
Comme dans un système de co-création, ils vont « s’émulsionner les uns les autres » pour s’inventer un chemin, plus libre, plus ouvert, plus heureux….
 
Louise Morteuil, elle, est rédactrice en chef du Journal de la Ville et directrice de l’association Civilissime.  Elle se fait une haute idée du rôle qu’elle doit jouer pour porter les valeurs auxquelles elle croit : Cadre, Culture, Civisme… Choc des univers. Forte de ses convictions en faveur du bien commun, elle se fait un devoir de mettre des bâtons dans les roues du Bazar du zèbre à pois…

Mon ressenti

Un roman atypique

Le bazar du zèbre à pois est un roman assez atypique. Son titre m’a immédiatement fait penser aux enfants « zèbre« , dont la précocité devient parfois un handicap. Nous suivons la vie de Basile, inventeur loufoque. On devine dès les premières pages qu’il a justement été un zèbre en tant qu’enfant. Il y a également Giulia, « nez » pour un parfumeur de déodorant et Arthur, son fils, dont l’échec scolaire semble le mener tout droit vers la délinquance juvénile.

Lorsque Arthur visite la boutique de Basile, il lui subtilise discrètement un de ses objets, qu’il finira par lui rapporter avec moult excuses. Ce dernier, point rancunier, lui propose de le dédommager en travaillant pour lui… et en le payant. Plutôt surpris par sa réaction, Arthur se laisse tenter et va découvrir l’univers loufoque de Basile. Giula, sa mère, ne sera pas en reste non plus. Sa passion pour les parfums ne l’épanouit plus dans cette boîte qui n’ose pas prendre de risque avec des fragrances plus subtiles. Basile va lui ouvrir les yeux quant à une possible reconversion.

Mais c’est sans compter sur Louise Merteuil, personnage assez grotesque et stéréotypé de la femme acariâtre. Elle ne cessera de mettre des bâtons dans les roues à la boutique du « bazap ». Cette dernière ne la juge pas digne de sa ville, et prétend même que son propriétaire incite les jeunes à devenir des délinquants en leur proposant de faire vivre leur art créatif.

Une bouffée de bonne humeur

Le roman se lit très facilement et nous offre une bonne dose de bonne humeur et d’optimisme. Non, un jeune adolescent qui ne trouve pas sa place sur le banc des écoliers, n’est pas voué à échouer et à finir en prison. L’auteure, qui a une maîtrise en psychologie et dont la soeur est coach en bien-être, nous apprend qu’on peut travailler et développer son cerveau droit, celui de la créativité, des émotions et de l’intuition. Son roman est d’ailleurs une petite mine de conseils. En effet, à la fin de son roman, il y a une liste de notions et de petits exercices à faire. L’avantage est de ne pas avoir à lire un livre théorique. On mèle l’utile à l’agréable. Et puis, ça me change de mes thrillers/policiers.

Mon seul regret dans le bazar du zèbre à pois est le personnage de Louise Merteuil, bien trop rigide et carré. Ne laissant aucune place à l’inventivité, la créativité ou l’impulsivité. Heureusement, cette dernière va changer mais j’ai trouvé son changement trop radical, trop abrupt. Il m’aurait semblé plus crédible que celle-ci évolue de manière plus douce. Il en est de même pour Paul, le collègue de Giulia. Amoureux transi, mais très timide, j’ai trouvé son caractère trop stéréotypé. Personnage plat, qui manque de charisme. Gentil, mais dont on ne tombe pas amoureux. Il est toutefois plus agréable que Louise et ses efforts pour tenter de sortir de sa zone de confort le rendent plutôt sympathique.

C’est donc une belle découverte. J’ai d’ailleurs enchaîné sur son premier roman, Ta deuxième vie commence quand tu comprends que tu n’en as qu’une. Je vous invite à faire un tour sur la page instagram de l’auteure, qui regorge de publications originales.

Je remercie NetGalley et les éditions PLON pour cette lecture.

Note : 3.5 sur 5.

Mes challenges

Cette lecture m’a permis de commencer en beauté le challenge printanier. Titre avec un nom commun de 5 lettres.

1 commentaire

  1. […] roman est le premier de Raphaëlle Giordano. C’est le bazar du zèbre à pois qui m’a donné envie de me lancer dans cette lecture qui tronait depuis un moment sur […]

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