Pisseur au vent _ Chérif Zananiri

Résumé

Pisseur au vent

A la grande époque de l’équipe de foot de Reims, Norbert, jeune orphelin sans histoire, vacher de son état dans un village en Sologne, se trouve confronté à une série de meurtres inexpliqués.

L’occasion pour lui de remonter le fil de sa naissance et les règlements de compte qui ont suivi la Libération. Cet adolescent nous fera vivre son enquête dans la Sologne des années 60, entre Orléans, Romorantin et Blois : les journées de chasse avec battue de sangliers et passages de canards, les promenades champignonnières à la recherche des cèpes et des girolles, les travaux des champs, le labeur des fermiers lors de la traite des vaches et le vêlage.

En un mot, la vie des paysans avec, entremêlés, ses difficultés et ses moments de joie et de fête.

Mon ressenti

Un roman de terroir

C’est un peu par hasard que je me suis retrouvée avec ce livre entre les mains. Alors que je faisais mes courses dans un supermarché Chartrain, je vois que plusieurs auteurs font des séances de dédicace. Intriguée, je m’approche et commence à feuilleter leurs ouvrages. Je discute alors un peu avec Chérif Zananiri qui m’explique qu’il a écrit la majorité de ses romans avec pour décor la Sologne. Dans Pisseur au vent, il s’est inspiré de l’histoire d’un de ses amis d’enfance, abandonné à la naissance mais dont la mère habitait le village voisin. Au sortir de la guerre, tondue, elle s’était retrouvée enceinte d’un Allemand et avait été contrainte de se débarrasser de son enfant. Alors ce n’est pas l’histoire de ce garçon qui est nous contée, mais l’auteur s’en est grandement inspiré puisque notre personnage principal est justement un enfant de la DDASS.

Commis garçon vacher, Norbert vit chez son patron, avec sa famille. C’est un bon garçon qui bosse dur. Mais voilà qu’une partie de chasse tourne mal et qu’un homme meurt sous les balles. Ce n’est pas un accident, c’est un meurtre. Peu après, un deuxième homme s’éteint et Norbert, du haut de ses 16 ans, est intrigué et commence à enquêter.

L’auteur nous décrit les terres solognotes et nous rappelle régulièrement où l’intrigue se déroule. On sent que l’auteur apprécie ces terres, cette région. Il nous décrit la vie rurale des années 60′ de manière plutôt chaleureuse. Il a pris le parti de faire parler ses personnages de manière locale. Ainsi, les hommes et femmes parlent comme dans le temps, à la façon paysanne, avec l’accent Solognot. J’ai beaucoup aimé cette particularité. Pas toujours évident à comprendre, je m’amusais alors à relire les dialogues à haute voix pour mieux les entendre.

Des meurtres et une naissance troublante

Le premier meurtre pourrait facilement passer pour un accident. Une balle perdue lors d’ue partie de chasse, ça arrive. Mais tout porte à croire que quelqu’un souhaitait la mort de Fred, la première victime. Quelques jours plus tard, c’est le Comte qui décède dans sa grande demeure. Enfin, un peu plus tard, un dernier homme est poussé dans un puits. Qui a perpétré ces meurtres ? Est-ce la Baronne, qui semble cacher des photos suspectes dans son bureau fermé à clé ? Est-ce la journaliste, toujours à fouiner partout ?

Norbert et le frère de son patron, gendarme, cherchent la vérité. Mais de manière indépendante. Norbert mène son enquête à sa façon, en interrogeant les habitants. Il est notamment amené à interroger la Vieille, qui tient l’épicerie locale. Celle-ci semble d’ailleurs connaître certains détails au sujet de Norbert et de sa naissance.

Alors, en parallèle de son enquête, Norbert va chercher à en savoir plus. Qui étaient ses parents ? Pourquoi sa mère l’a-t-elle abandonné ? Sa mère était-elle une gourgandine comme certains le pensent ? Son père était-il un de ces Boches ? Ou un de ces Américains venus libérer la France en 1944 ? A l’aide de photos, ses deux enquêtes vont finir par s’entremêler. Et ces meurtres pourraient bien être le fruit d’une vengeance.

C’est avec plaisir que j’ai lu Pisseur au vent. J’ai passé un bon moment avec Norbert, un garçon agréable, intelligent et travailleur. Et, sans pour autant tout dévoiler, le dénouement est vraiment savoureux.

Note : 4 sur 5.

Mes challenges

Un des défis du groupe La tête dans les livres était de lire un livre d’un auteur en Z. Chérif Zananiri était le seul auteur dans toute ma bibliothèque dont le nom correspondait.

Il m’a permis de valider la catégorie du challenge annuel. Titre qui commence par la même lettre que le prénom de votre père (Pierre).

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