Résumé
Neel a beau avoir étudié aux Etats-Unis et être devenu un brillant anesthésiste dans un grand hôpital de San Francisco, il n’échappera pas à un mariage arrangé – une tradition presque immuable en Inde. Au cours d’un bref voyage pour voir sa famille, le piège se referme et le voilà lié à Leila, qu’il n’a vue qu’une seule fois.
Certes, elle est belle, douce, cultivée, intelligente, mais il n’en veut pas. Il préfère, de loin, son explosive maîtresse californienne. Ce qu’il ne sait pas, c’est que Leila va attendre son heure et, sans bruit, sans drames, sans scènes, réserver à son époux bien des surprises.
Mon ressenti
Neel est un anesthésiste indien qui a émigré aux Etats-Unis. Malgré ses désirs de se détacher des traditions indiennes, sa famille le fait revenir en Inde en prétextant que son grand-père est sur le point de mourir. Car sa mère veut absolument que son fils respecte les us et coutumes et se marie. Contraint, il accepte de rencontrer une femme qu’il décide d’épouser. Il espère bien pouvoir divorcer dès son retour aux Etats-Unis. Leila, sa nouvelle femme, qui pensait ne jamais se marier à cause de son âge avancé, voit une nouvelle vie s’ouvrir devant elle. Mais elle déchante rapidement en voyant que son mari ne s’intéresse aucunement à elle. Elle va alors devoir s’imposer et s’émanciper.
Une bonne épouse indienne est un roman qui explore les conflits entre les traditions indiennes et les aspirations modernes des femmes. L’autrice, Anne Cherian qui a vécu en Inde, réussit à partager avec ses lecteurs l’essence de la culture indienne à travers les yeux de l’héroïne, Leila et de la famille de Neel. Le roman aborde des thèmes profonds tels que les relations familiales complexes, les normes sociales, la culture du patriarcat, les préjugés raciaux…
L’autrice nous présente une galerie de personnages intéressants. Mais le personnage de Neel est exécrable. Et même si on peut aisément comprendre son point de vue, on peut toutefois remettre en question ses décisions. Pourquoi n’arrive-t-il pas à imposer son choix de ne pas se marier ? En tant qu’homme, les conséquences seraient moindres pour lui, surtout qu’il habite loin de sa famille. D’ailleurs, le roman se focalise beaucoup trop sur lui. J’aurais préféré m’intéresser davantage à Leila, qui elle, n’avait guère le choix en tant que femme.
Malgré la qualité de l’écriture et la richesse de la thématique, Une bonne épouse indienne est lent et assez prévisible. Certaines scènes sont répétitives et l’intrigue aurait pû être plus captivante. Aussi peut-on se demander quel message cherche à transmettre Anne Cherian. Le mariage forcé est vraiment mis en avant et même si ses contraintes sont portées par Neel, l’autrice semble vouloir nous convaincre du contraire. Je reste assez sceptique sur le message véhiculé par ce roman, mais peut-être l’ai-je mal interprété.
En somme, « Une bonne épouse indienne » est un roman qui aurait pu s’avérer intéressant par les thématiques abordées. Mais je ressors très mitigée de ma lecture.
Mes challenges
Cette lecture m’a permis de valider la catégorie 49 du challenge annuel. Couverture sur laquelle le nom est plus large que le titre.
Elle m’a également permis de valider la catégorie du challenge saisonnier. Titre avec un mot en lien avec l’amour (épouse).