Le tatoueur d’Auschwitz _ Heather Morris

le tatoueur d'auschwitz

Résumé

Le tatoueur d’Auschwitz

Sous un ciel de plomb, des prisonniers défilent du camp d’Auschwitz. Bientôt, ils ne seront plus que des numéros tatoués sur le bras. C’est Lale, un déporté, qui est chargé de cette sinistre tâche. Il travaille le regard rivé au sol pour éviter de voir la douleur dans les yeux de ceux qu’il marque à jamais.

Un jour , pourtant, il lève les yeux sur Gita et la jeune femme devient sa lumière dans ce monde d’une noirceur infinie….

Mon ressenti

Un témoignage

Le tatoueur d’Auschwitz est avant tout un témoignage. Le témoignage de Lale, qui a vécu à Auschwitz et qui a gardé le silence pendant une cinquantaine d’années de peur d’être accusé de collaboration avec les nazis. Durant son incarcération à Auschwitz, ce dernier est devenu tatoueur. Ainsi, il devait marquer à vie la peau de chaque prisonnier par un numéro qui l’identiferait. Et de par son statut un peu particulier qui lui laissait plus de libertés au sein du camp, il a commencé un trafic avec des travailleurs extérieurs. Ainsi, il récupérait des objets de valeur appartenant aux prisonniers et les troquait contre de la nourriture qu’il répartissait ensuite parmi les membres de son block.

Durant son séjour à Auschwitz, Lale a également fait la connaissance de Gita et en est tombé amoureux. Une fois sortis du camp, ils se sont retrouvés, se sont mariés et ont fondé une famille. C’est seulement quelques années avant sa mort qu’il a décidé de témoigner, n’ayant plus rien à perdre et souhaitant rejoindre sa bien-aimée.

Cette histoire d’amour paraît malgré tout peu crédible. Lale aperçoit Gita et en sans même lui parler, sait qu’elle sera la femme de sa vie. Il réussit à négocier avec son kapo pour obtenir du papier et lui écrire une lettre. Ils se retrouveront de manière régulière les dimanches. Et malgré tout, je n’ai cessé de me dire tout le long du roman que cette histoire me semblait vraiment tirée par les cheveux et je pense que c’est dû à l’écriture de l’autrice (ou bien de la traduction).

Un texte sans profondeur

Alors qu’un tel récit aurait dû être poignant et intense, je n’ai cessé de trouver le texte plat et sans profondeur. L’autrice nous énonce simplement des faits. Les dialogues sont assez pauvres et les personnages paraissent par conséquent inconsistants. Dans son épilogue, l’autrice évoque la demande de Lale qui souhaite qu’on ne romance pas son histoire, mais tout de même. Dans ce cas là, il aurait mieux valu choisir une autre forme que le roman pour évoquer cette histoire.

Alors que nous aurions dû ressentir de la douleur, de l’angoisse, nous restons de simples spectateurs. Pourtant, au fil du roman, le tatoueur a de plus en plus de travail, il tatoue de plus en plus, et les crématoires tournent à plein régime. Ces quelques détails devraient nous faire ressentir des sentiments divers comme du dégout, de la haine, de la compassion pour toutes ces vies otées. Mais la plume de l’auteur est telle que ces sentiments ne transpercent pas. C’est vraiment ce qui m’a mise mal à l’aise lors de ma lecture.

Mais comme on nous annonce dès le début qu’il s’agit d’un témoignage, nous savons que l’histoire se terminera bien. Lorsqu’il Lale commence son trafic, on pourrait avoir peur pour lui, peur qu’il soit dénoncé, attrapé, puni. Mais il n’en est rien. Ainsi, lorsque Lale se retrouve au block 11, duquel aucun prisonnier n’est sorti vivant, il est difficile de ressentir quoi que ce soit car nous savons qu’il s’en sortira.

Le tatoueur d’Auschwitz

On voit passer ce roman partout sur les réseaux sociaux. Il y a un énorme tapage médiatique autour de ce livre. Pourtant, pour moi, il n’en vaut pas la chandelle. Je lui préfère de loin le témoignage de Miarka ou bien le roman Le lilas ne refleurit qu’après un hiver long et rigoureux.

Note : 3 sur 5.

Mes challenges

Cette lecture m’a été proposée dans le cadre d’une lecture commune sur le groupe La tête dans livres.

Ce livre m’aura permis de valider la catégorie du challenge hivernal. Une couverture sur laquelle deux personnes se tiennent la main.

Enfin, il m’a permis de valider la catégorie 61 du challenge annuel (sur le groupe Facebook). Lire un livre validé par un membre dans une catégorie paire.

2 commentaire

  1. Comme on peut avoir un ressenti différent…
    Tu as raison sur le fait qu’on sait que tout finira bien, ça enlève le suspense…

    1. Oui, nous n’avons pas du tout le même ressenti.

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