À Villa Gloria, Iris et sa mère, qui a donné son nom à sa maison, veillent à ce que chaque client se sente comme chez lui. En cette semaine d’avril, les nouveaux venus promettent un cru d’exception.
Gregorio est le roi des râleurs. Rien ne trouve grâce à ses yeux. Valentina et sa filleule, Bianca, ont l’air un peu cabossées – surtout la petite, légèrement obsessionnelle. Doria et Edoardo forment un couple très discret. À se demander ce qu’ils ont à cacher… Quant à Carla, allez savoir pourquoi, elle a fait vœu de silence. Mais Gloria, qui aime gentiment se mêler des affaires de ses hôtes, saura percer les mystères de chacun.
Ils sont de passage, ne se connaissent pas, mais ont décidé par hasard de poser leurs valises une semaine dans le même lieu. Ce qu’ils ignorent, c’est qu’en plus du gîte et du couvert, Villa Gloria offre une bonne dose de magie – c’est compris dans le forfait !

En écoutant Villa Gloria, j’ai posé mes valises pour une semaine dans une maison d’hôtes, où les vies se croisent, se bousculent et parfois, se recousent. Le décor est planté dans les Pouilles, dans une villa tenue par Gloria et sa fille Iris. Durant sept jours, des vacanciers hauts en couleur viennent y chercher le repos. Mais comme souvent, chacun arrive avec ses blessures, ses secrets et ses silences.

Ce roman choral donne la parole à une galerie de personnages attachants, parfois agaçants. J’ai particulièrement aimé le duo mère-fille, aussi opposé que complémentaire. Gloria est solaire, expansive, curieuse ; Iris plus discrète, plus sur la réserve. Autour d’elles gravitent Gregorio, râleur invétéré, Valentina et sa filleule Bianca (qu’on retrouve avec plaisir si on a lu Felicità), un couple énigmatique et Carla, plongée dans un vœu de silence. Tous ces personnages se dévoilent peu à peu, entre repas partagés, confidences au bord de l’eau, et petits accrochages du quotidien. Ce n’est pas toujours profond, certains liens sont un peu survolés, mais il se dégage une vraie chaleur de cette ambiance de pension de famille italienne.

Le style de Serena Giuliano est fidèle à lui-même : simple, vivant, teinté d’humour et d’émotion. On tourne les pages sans s’en rendre compte, porté par le rythme tranquille et les descriptions gourmandes. Le roman fait du bien, c’est indéniable. J’aurais cependant aimé que certains thèmes soient creusés davantage, notamment l’histoire personnelle de Gloria. La fin m’a aussi paru un peu abrupte, comme si l’on quittait la Villa un peu trop vite. Mais malgré ces petits regrets, Villa Gloria reste une lecture lumineuse, dépaysante, idéale pour une pause pleine de douceur.

Villa Gloria est un roman solaire qui célèbre l’humanité dans ses élans, ses failles et ses secrets. Je lui ai cependant préféré son roman précédent, Felicita.

Note : 3.5 sur 5.

Merci à NetGalley et à Lizzie pour ce Service de Presse.

Et vous, avez-vous déjà eu envie de tout quitter pour une semaine dans une maison d’hôtes au soleil ?

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