Miroir de nos peines _ Pierre Lemaître

Avril 1940. Louise, trente ans, court, nue, sur le boulevard du Montparnasse. Pour comprendre la scène tragique qu’elle vient de vivre, elle devra plonger dans la folie d’une période sans équivalent dans l’histoire, où la France tout entière, saisie par la panique, sombre dans le chaos, faisant émerger les héros et les salauds, les menteurs et les lâches… Et quelques hommes de bonne volonté.

Alors que le début du roman m’avait paru prometteur, je me suis vite ennuyée dans ma lecture de ce dernier tome des Enfants du désastre. Peut-être aurais-je dû lire les 2 premiers tomes ? Pourtant, chaque tome semble indépendant les uns des autres. Peu importe, j’ai trouvé l’intrigue plate et inintéressante. Certes, l’auteur parvient à dépeindre avec minutie certains événements, mais l’intrigue manque de profondeur et de surprise. On se retrouve à suivre des personnages aux destins entrelacés, mais dont les péripéties semblent prévisibles.

L’écriture de Lemaître, quant à elle, oscille entre le brillant et le laborieux. Sa plume, indéniablement habile, peint des tableaux vivants de l’époque. Mais par moments, il s’enlise dans des descriptions alambiquées, ralentissant le rythme de la lecture. Cependant, dans l’ensemble, l’écriture de Lemaître reste fluide et immersive. En effet, malgré les défauts évoqués, j’ai réussi à plonger dans l’histoire de certains personnages. Louise et Désiré notamment.

En ce qui concerne les personnages, justement, ils constituent à la fois la force et la faiblesse de ce roman. Si certains sont bien campés et suscitent l’empathie du lecteur, d’autres semblent figés dans des rôles stéréotypés, manquant de profondeur et de nuance. Même si leurs destins semblent se croiser, le lien qui les relie reste faible et j’ai eu beaucoup de mal à savoir où l’auteur voulait aller. On se retrouve alors face à des personnages dont les actions et les motivations paraissent parfois artificielles, éloignées de toute authenticité.

C’est donc un retour plus que mitigé. J’ai vraiment lutté pour terminer ce roman que j’aurais parfois voulu abandonner. Même si l’écriture est plutôt agréable, l’intrigue reste trop superficielle à mon goût.

Note : 2 sur 5.

Cette lecture m’a permis de valider la catégorie du challenge saisonnier La tête dans les livres. Vélo sur la couveture.

1 commentaire

  1. J’ai beaucoup aimé ses thrillers puis je n’ai pas aimé son « prix Goncourt ». J’ai alors arrêté de le lire. Cette série, je ne la connais pas.

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