Mathieu est fils de bouvier, et en l’an 1096 où les serfs sont dominés par leur seigneur, son destin est tout tracé : il sera bouvier, lui aussi, assurant tout juste sa subsistance. Un jour, pourtant, l’intendant du château l’embauche comme palefrenier. Mais pas question pour Mathieu de troquer sa liberté, même d’homme pauvre, contre un travail qui l’asservirait plus encore. Le jeune homme s’enfuit et, dans cette fuite, bouscule un garde-chasse, qui, en chutant, se tue. Devenu meurtrier et hors-la-loi, Mathieu rejoint une troupe de brigands mené par un noble, Thibault. Ils croisent le chemin d’une vaste foule, en route pour Jérusalem. C’est la croisade ! Parmi cette multitude de petites gens, une belle jeune fille aux yeux verts touche Mathieu au cœur. Dans l’espoir de trouver son salut, et aussi de conquérir sa belle, Mathieu se joint, avec ses amis truands, à l’immense masse des pélerins…

Mon fils devait lire ce roman médiéval durant les vacances. Afin de pouvoir en parler avec lui, ni une, ni deux, je le lis à mon tour. Une ou deux heures m’auront suffi et je dois bien vous avouer que je reste perplexe devant ce roman. Sorte de roman initiatique, nous suivons Mathieu, un serf qui refusant de devenir palefrenier, est poussé par son père à fuir le domaine du seigneur. Sa soeur lui confie alors une croix qui devrait lui porter bonheur. Il se retrouve rapidement encerclé par un groupe de brigands qui le prend sous son aile. Leur chef, Thibault, un noble banni, en fera plus tard son écuyer. Mathieu deviendra finalement chevalier, alors qu’il haïssait ces derniers.

Nous suivons donc les aventures de Mathieu qui se retrouve meurtrier assez rapidement. Mais ce meurtre ne l’émeut pas plus que ça, même s’il a quelques remords. Les réflexions de Mathieu auraient pu être intéressantes si elles avaient été plus poussées. Il rencontre une jeune femme, Madeleine, qui, poussée par la foi, veut rejoindre Jérusalem. Mathieu en tombe amoureux, mais elle le rejette étant donné qu’il a prêté serment à un groupe de larrons.

Les personnages sont nombreux et certains débarquent sans qu’on ne comprenne trop de qui il s’agit. Les événements s’enchaînent très vite (trop certainement). Je dois reconnaître que l’auteur a tout de même cherché à rendre son récit crédible en n’oubliant pas que la période des croisades était une période très violente, durant laquelle les groupes de pèlerins tombaient dans des embuscades et mourraient souvent sous les coups des épées. Mais le récit reste trop pédagogique. Il n’y a pas vraiment de fin, Mathieu n’arrivant pas à Jérusalem. Il faudra lire le tome suivant pour savoir s’il arrivera à ses fins et s’il retrouvera la jeune Madeleine. 

Ce n’est vraiment pas le meilleur roman jeunesse que j’ai pu lire. Mais ce n’est pas non plus une lecture désagréable.

Note : 3 sur 5.

Cette lecture m’a permis de valider la catégorie du challenge La tête dans les livres. Lire un roman qui se déroule au Moyen-Âge.

1 commentaire

  1. Ce n »est sans doute pas un bouquin qui donnera envie de lire aux jeunes qui sont rebutés par l’activité !

Laisser un commentaire