Jane Eyre _ Charlotte Brontë

Jane Eyre est pauvre, orpheline, pas très jolie. Pourtant, grâce à sa seule force de caractère, et sans faillir à ses principes, elle parviendra à faire sa place dans la société rigide de l’Angleterre victorienne et à trouver l’amour… Une héroïne qui surmonte les épreuves sans perdre foi en son avenir, une intrigue où se succèdent mystères et coups de théâtre, une passion amoureuse qui défie tous les obstacles : le plaisir de lire Jane Eyre est toujours aussi vif. Comme elle, on veut croire que rien n’est écrit d’avance et que la vie réserve des bonheurs imprévus.

J’ai lu et découvert ce roman lorsque j’avais 15 ans. Je l’avais alors adoré et dévoré en quelques jours. Je relis très rarement, même les livres qui m’ont marquée. Mais hormis quelques détails, je ne me souvenais plus de toute l’histoire, c’est donc avec plaisir que je me suis replongée dans ce grand classique de la littérature anglaise. Contrairement à mon ressenti d’il y a 25 ans, j’ai apprécié ce roman mais pas pour les mêmes raisons. En tant qu’adolescente, j’avais aimé l’histoire d’amour d’un romantisme extrême que nous contait Charlotte Brontë. En tant qu’adulte, j’ai beaucoup plus apprécié l’enfance de Jane Eyre que son histoire avec Mr Rochester. Mais c’est surtout l’écriture et la façon dont est dépeinte la protagoniste.

En effet, nous suivons ici une femme forte et indépendante pour son époque. Elle est courageuse, intelligente et déterminée. Elle ne se laisse ainsi pas marcher sur les pieds même si ses sentiments amoureux prennent le dessus par moment. L’autrice invite ainsi le lecteur à pénétrer profondément dans les pensées et les sentiments de Jane Eyre. Les tourments émotionnels, les espoirs et les peurs de Jane sont transmis de manière poignante. C’est également un personnage très droit dans ses bottes. Ainsi, lorsqu’elle apprend que Mr Rochester a déjà une épouse, elle refusera de devenir sa maîtresse et partira. Leur relation est complexe, et même si leurs échanges peuvent paraître désuets, ils ont chacun de la répartie. Cela donne lieu à des dialogues riches et passionnants.

Charlotte Brontë a une style narratif puissant, qui crée une atmosphère immersive et plonge le lecteur dans l’histoire. Ses descriptions détaillées transportent les lecteurs dans l’Angleterre du XIXe siècle, capturant les paysages, les manoirs et les intérieurs avec une précision qui fait revivre l’époque. Cependant, les descriptions sont parfois un peu longues car elle décrit tout de façon assez minutieuse. Mais elle crée ainsi une sorte de suspens en faisant languir ses lecteurs.

Même si j’ai profondément apprécié l’écriture de Charlotte Brontë, cette relecture ne m’a pas autant emportée que je l’aurais pensé. Et je pense que les mélodrames qui font partie intégrante du roman en sont responsables. Ces derniers m’ont parfois paru extravagants. Certaines coïncidences dramatiques s’accumulent de façon excessive et font perdre de la crédibilité au récit. Je pense notamment aux cousins de Jane Eyre qu’elle retrouve de manière tout à fait hasardeuse alors qu’elle venait de fuir Thornfield. Puis l’héritage de son oncle qui tombe au bon moment.

Même si je n’ai pas été autant emportée par ce récit que lors de ma première lecture, ça n’en reste pas moins un très bon roman, d’une richesse étonnante, et d’une qualité d’écriture sans pareil.

Note : 4 sur 5.

Mes challenges

Cette lecture m’a permis de valider la catégorie du challenge mensuel. Personnage aveugle (Rochester devient aveugle vers la fin du roman)

Elle m’a également permis de valider la catégorie du challenge annuel La tête dans les livres. Un livre lu par Rory Gilmore.

1 commentaire

  1. Je l’ai lu aussi il y a très très longtemps. Peut-être le relirai-je un jour…

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