La nurse du Yorkshire _ Stacey Halls

Jeune nurse fraîchement diplômée, Ruby pense avoir une chance inespérée lorsqu’elle rejoint la famille England. Mais coincée dans une demeure coupée de tout entre une mère fantomatique, un père affable à l’excès et des enfants insaisissables, la jeune femme pourrait bien regretter son choix. Gagnée par la langueur mortifère des lieux et de ses habitants, Ruby se souvient que les familles parfaites n’existent pas… Et elle en sait quelque chose.

Ruby, jeune nurse, doit quitter la famille pour laquelle elle travaille avec regret. Celle-ci émigre aux Etats Unis et Ruby ne peut la suivre. Elle se fait engager par une nouvelle famille de quatre enfants, dans le Yorkshire. Contrairement à ce qui est indiqué en quatrième de couverture, les enfants dont elle s’occupe ne sont pas « insaisissables ». Ce sont des enfants, tout simplement, et plutôt attachants dans l’ensemble. La personne qui pose question ici, c’est la mère, qui semble prendre ses distances avec ses propres enfants. Ruby ne comprend pas cette mère qui n’accorde aucune affection à ses enfants. Mais elle sait pertinemment que tous les parents ne sont pas parfaits. Elle en a fait les frais.

J’ai tout bonnement adoré cette lecture ! L’ambiance un peu sombre (mais pas trop), la relation de Ruby avec les enfants, et les personnages de manière générale. Je les ai trouvés extrêmement bien travaillés et attachants. Mais c’est vraiment l’atmosphère des lieux qui a su me transporter. J’avais bien aimé les romans précédents de l’autrice, mais je n’avais encore jamais eu de coup de cœur pour son écriture. Dans la Nurse du Yorkshire, Stacey Halls a su combler toutes mes attentes. J’ai vraiment été transportée par cette histoire, qui m’en a rappelé une autre (mais impossible de retrouver le titre).

Historiquement, le roman est assez riche. Nous y découvrons le quotidien des nurses, qui s’occupaient toute la journée durant des enfants, devenant presque une mère à leurs yeux. Ces enfants passant bien plus de temps avec leur nurse qu’avec leur mère, pourtant souvent présente à la maison. Les garçons qui ont droit à une éducation tandis que les filles, une fois qu’elles savent lire et écrire, n’ont d’autres buts que de rester à la maison. A quoi donc leur servirait plus d’instruction ? A s’émanciper peut-être !

L’intrigue qui tourne autour de la mère est vraiment bien amenée par l’autrice. Elle manipule ses lecteurs avec brio, mais ces derniers ne restent pas dupes très longtemps. Rapidement, nous comprenons que cette femme est une victime mais il nous faudra attendre la fin du roman pour en comprendre les tenants et les aboutissants. Les personnages féminins en ressortent grandis, certains personnages masculins un peu moins. Mais je tiens à saluer le fait que l’autrice n’ait pas cherché à mettre tous les hommes dans le même panier.

J’ai vraiment dévoré ce livre qui fut un coup de cœur. Vivement son prochain roman !

Note : 5 sur 5.

Un grand merci aux Editions Pocket pour l’envoi de ce Service Presse. Collaboration Non rémunérée.

Cette lecture m’a permis de valider la catégorie du challenge annuel La tête dans les livres. Livre choisi pour sa couverture.

1 commentaire

  1. Tu donnes envie, mais je ne connais pas du tout !

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