L’arlequin _ Sandrine Destombes

Alors que la commissaire Maxime Tellier enquête sur un tueur en série qui sévit dans un immeuble du XVIe arrondissement parisien, le capitaine Brémont du département des sciences du comportement vient lui demander son aide sur une veille affaire. Il y a douze ans Enzo, son mentor, et elle-même pensaient avoir résolu le meurtre d’une jeune femme retrouvée sur les quais habillée et maquillée comme une poupée après s’être fait violée par un objet en bois et scalpée l’abdomen. Mais les meurtres reprennent dans le sud de France où trois femmes sont retrouvées assassinées suivant le même mode opératoire. Max va devoir plonger dans ses souvenirs et se fier à son instinct pour arrêter ce tueur en série, l’arlequin, qui semble jouer avec la police.

Maxime Tellier est commissaire. Lorsqu’une dame vient lui dire qu’un « ceral kilor » sévit dans son immeuble, elle n’y prête pas trop attention. Trois personnes décédées coup sur coup dans un accident, pas de quoi casser trois pattes à un canard. En revanche, lorsque le capitaine Brémont, profiler, vient lui annoncer que le meurtrier d’Irina, tuée il y a 12 ans, a repris du service, c’est un coup dur pour elle. Elle le pensait six pieds sous terre et réalise qu’elle a certainement commis une faute lors de sa toute première enquête.

Comme à son habitude, Sandrine Destombes nous propose ici un thriller bien rôdé. Le meurtrier de la petite Irina cache bien son jeu et va être difficile à démasquer. J’ai vraiment apprécié la mini enquête autour du « ceral kilor » qui a été abordée avec beaucoup de finesse et d’humour. D’ailleurs, c’est quelque chose que je n’avais pas remarqué dans ses autres romans. Celui-ci est bourré d’humour. En effet, Maxime se parle à elle-même et avec énormément d’auto-dérision. J’ai souvent souri en lisant ses pensées assez cyniques. Je trouve ça plutôt agréable dans un roman noir car cela allège un peu l’atmosphère parfois trop lourde.

En revanche, je dois bien reconnaître que j’ai toujours du mal lorsque le meurtrier est directement en lien avec l’enquêteur. Je l’ai compris assez vite. Peut-être à cause du passé de Maxime ou peut-être à cause de ses pensées. Dans tous les cas, je trouve généralement que ça manque de crédibilité. Comment l’assassin peut-il être certain que l’enquêteur se retrouvera sur cette affaire ? Et je dois bien reconnaître que j’ai trouvé le mobile du crime assez farfelu. Cela dit, comme il s’agit d’un fou, psychopathe, les auteurs peuvent se permettre de prendre certaines libertés.

Dans l’ensemble, j’ai tout de même passé un excellent moment aux côtés de Maxime, que j’ai trouvé très attachante. Même si elle affiche un passé assez chaotique, et a ses fantômes qui la hantent, j’ai apprécié que l’autrice ne s’attarde pas plus que ça sur sa vie personnelle. Par contre, j’ai vraiment très difficile la toute fin du livre. Je pense que Maxime avait le droit a sa part de bonheur après tout ce qu’elle a vécu. Sandrine Destombes en a décidé autrement et c’est tout à son honneur car c’est vraiment un retournement de situation auquel je ne m’attendais pas. Mais je reste bien triste pour notre enquêtrice.

J’ai donc passé un bon moment avec L’arlequin même si j’émets quelques réserves quant au meurtrier. Je continuerai donc de lire les romans de Sandrine Destombes, cela ne fait aucun doute.

Note : 3.5 sur 5.

Cette lecture m’a permis de valider la catégorie du challenge annuel Vivre Livres. Livre écrit par une femme.

1 commentaire

  1. Bon, ben, voilà encore une auteure que je dois découvrir. Il y en a vraiment trop, ce n’est pas possible !

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