La nef de l’église de Saint-Thibéry n’a jamais été aussi pleine, les policiers de l’Hérault enterrent l’une des leurs. La cérémonie est interrompue par une étrange procession, six hommes énucléés et à la file indienne, un mot gravé sur le torse en lettres de sang : HERESIX.
Au Cap-d’Agde, la petite Maeva Tolzan disparaît.
Dans un train privatisé filant dans la nuit entre Béziers et Narbonne, Alexia fête ses 18 ans en compagnie du garçon qu’elle aime, mais les choses ne vont pas se passer comme elle le rêvait.
Deux enquêtrices chevronnées tentent de recoller les morceaux de ce puzzle.

Heresix est un roman court mais pour lequel il faut avoir les tripes bien accrochées. Je pensais que L’aigle Noir de Jacques Saussey serait difficile à battre, mais force est de constater que Nicolas Feuz a de la suite dans les idées. J’avais vraiment adoré son roman Horora Borealis, mais c’est vrai qu’il contenait déjà pas mal de détails macabres. Je pense vraiment qu’ici, Nicolas Feuz a placé la barre très haut et il serait peut-être nécessaire de le préciser avant la lecture. Ames sensibles, s’abstenir !

Mis de côté les détails parfois vraiment glauques, l’intrigue est plutôt sympa et bien ficelée. C’est un vrai puzzle que nous propose l’auteur. Car les différents événements qui se déroulent au début du livre ne semblent pas du tout reliés à première vue. Mais au fil des pages, les pièces s’imbriquent les unes avec les autres et enfin, le lecteur comprend qui et pourquoi une personne s’en est pris à ces six hommes, retrouvés nus et énuclées dans une église, le mot Heresix sur le torse.

Je dois reconnaître que parfois j’ai eu du mal à situer les événements, car l’auteur n’a pas écrit dans l’ordre chronologique. Et surtout, il ne précise pas que certains passages se passent une vingtaine d’années plus tôt. C’est le lecteur qui le comprend au fur et à mesure. Cette particularité est assez perturbante mais amène vraiment le lecteur à s’interroger.

Les deux points avec lesquels j’ai vraiment eu du mal sont donc les détails beaucoup trop macabres et scabreux (ce qui arrive à la petite Maéva est juste …. inimaginable) et l’aspect religieux. Peut-être m’attendais-je à quelque chose de plus ésotérique. Je ne saurais trop dire. Mais l’aspect religieux ne m’a spécialement plu. Je pense que les explications sur les rites cathares étaient beaucoup trop scolaires. Elles me faisaient systématiquement sortir de l’histoire. Peut-être aurais-je préféré que ces passages soient plus imbriqués dans l’histoire.

C’est donc un ressenti assez mitigé, alors que j’avais dévoré Horora Borealis. Les détails macabres et les cours de religion auront eu raison de moi malgré une intrigue plutôt bien pensée.

Note : 2.5 sur 5.

Cette lecture m’a permis de valider la catégorie du challenge mensuel. Auteur écrit en rouge (sur la quatrième).

Elle m’a également permis de valider la catégorie du challenge annuel Vivre Livres. Auteur européen.

1 commentaire

  1. Je ne suis pas spécialement une âme sensible, mais je n’aime pas quand c’est exagéré. Je passe…

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