Les aiguilles d’or _ Michael McDowell

Résumé

Les aiguilles d’or.

Dans le New York de la fin du XIXe siècle coexistent deux mondes que tout oppose. D’un côté, l’opulence et le faste. De l’autre, le vice monnayé et l’alcool frelaté. C’est à leur frontière, au cœur de l’infâme Triangle Noir, qu’une famille fortunée va chercher à asseoir sa notoriété en faisant mine de débarrasser la ville de sa corruption. Les Stallworth, dirigés d’une main de fer par leur patriarche, l’influent et implacable juge James Stallworth, assisté de son fils Edward, pasteur aux sermons incendiaires, et de son gendre Duncan Phair, jeune avocat à la carrière prometteuse, ont un plan impeccable : déraciner le mal en éradiquant une lignée corrompue de criminelles : les Shanks.

Mon ressenti

A la fin du XIXè siècle, la famille Stallworth, républicaine, n’a qu’une idée en tête. Exterminer la famille Shanks qui règne sur le Triangle Noir, un quartier malfamé de New York. Représentante de la justice, la famille Stallworth mettra alors tout ce qui est en son pouvoir pour faire exploser cette famille. Mais les Shanks, composée presque que de femmes, ont soif de vengeance et celle-ci sera terrible.

L’écriture de ce roman est d’une agréable simplicité, tout en étant habilement sophistiquée. On ne peut qu’admirer le travail du traducteur qui œuvre dans l’ombre. Cependant, le rythme de l’histoire est décousu. La première partie du roman, qui se consacre à la famille Stallworth est très longue. Certains chapitres présentent un rythme effréné tandis que d’autres sont d’une lenteur incroyable. La deuxième partie, quant à elle, qui se consacre à la famille Shanks présente un rythme débridé, parfois trop rapide, dans laquelle les événements s’enchaînent les uns après les autres.

Michael McDowell nous propose un tableau complexe de la politique américaine de la fin du XIXè siècle. D’un côté, la famille Stallworth incarne les républicains déterminés à éradiquer ce qu’ils qualifient de « vermine » des quartiers les plus défavorisés. De l’autre, les démocrates prônent une approche plus inclusive, cherchant à élever ces quartiers pour éviter qu’ils ne sombrent dans la délinquance. Cette dualité politique, bien que dominée par la perspective républicaine, offre un contraste captivant.

La cruauté de la famille Shanks envers la famille Stallworth, dépeinte par l’auteur, transcende les limites de l’imagination. Il a su insuffler une dose d’inventivité terrifiante à cet acharnement, rendant ainsi ce roman très sombre, mais pas pour autant inintéressant. Même plusieurs jours après ma lecture, je me souviens d’ailleurs parfaitement des différents événements qui m’ont fait frissonner plus d’une fois. La vendetta implacable de la famille Shanks plonge ainsi le lecteur dans un tourbillon d’imagination. Les méthodes utilisées pour perpétrer leurs méfaits sont si inventives qu’elles suscitent l’admiration malgré leur sinistre nature.

J’ai vraiment passé un très agréable moment avec ce roman. Je l’ai largement préféré au premier tome de Blackwater. J’ai par ailleurs apprécié le style gothique même s’il est parfois un peu trop sombre.

Note : 4 sur 5.

Merci aux éditions Monsieur Toussaint Louverture et à Babelio pour l’envoi de ce Service de Presse à l’occasion d’une Masse Critique.

Mes challenges

Cette lecture m’a permis de valider la catégorie du challenge mensuel. Auteur en 8 lettres.

Elle m’a également permis de valider la catégorie du challenge annuel Vivre Livres. Couverture coup de cœur.

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