Résumé
L’insurrection impériale.
Consternation dans les hautes sphères :
le patron des patrons vient d’être assassiné
dans des circonstances sanglantes,
suivi de près par une personnalité people très en vue.
Crimes isolés ou début d’un massacre organisé ?
Fleur Viam, commissaire de 31 ans
atteinte d’un syndrome d’Asperger,
aussi brillante que bourrue aux yeux de ses collègues,
et Olivier Lacelle, commandant expérimenté
à neuf mois de la retraite, mènent l’enquête.
Mon ressenti
Ce roman noir est une véritable pépite, une découverte captivante et mordante. L’intrigue démarre dès les premières pages, avec une commissaire Asperger et un commandant à la veille de la retraite. Ils enquêtent sur le meurtre brutal d’une personnalité, perpétré par un tueur maniant un hachoir. Le duo atypique se lance alors dans une enquête complexe, à laquelle d’autres meurtres viendront s’ajouter et faire trembler nos hauts dirigeants.
D’emblée, l’auteur dénonce un monde politique corrompu et les dérives des grands dirigeants. Ces derniers profitant des injustices sociales exacerbées par une crise sanitaire. Les personnages principaux, y compris le tueur, sont finement analysés, devenant familiers au lecteur au fil des pages. Le roman dépeint donc avec réalisme et lucidité les facettes sombres de la société française. L’auteur expose les puissants et les hommes politiques sous leur jour le plus sinistre. Ainsi, il ne ménage pas ses critiques en exprimant ouvertement tout le mal qu’il pense d’eux au travers d’une plume acérée, percutante et humoristique.
L’auteur s’est d’ailleurs amusé à cacher de véritables personnalités de la politique française derrière ses personnages fictifs. J‘ai alors pris plaisir à essayer de deviner qui se cachait derrière chacun d’entre eux. Qu’il s’agisse de Jeffrey Poux de Maisieux, Benjamin Sussac, Frédéric Sauce-Canne ou encore Henri Féval de Largadère. Ces personnages imbus d’eux-mêmes, vicieux, machiavéliques et menteurs, viennent ainsi étoffer cette toile sombre et complexe, renforçant l’intérêt et l’addiction du lecteur pour l’intrigue.
L’enquête policière suit une trame classique, mais se démarque grâce à l’ajout habile de manipulations, chantages et espionnages, qui donne une dimension supplémentaire à l’histoire. Christophe Léon nous immerge dans un univers délétère, où le harcèlement et le mensonge d’État se révèlent omniprésents. Au fur et à mesure que l’auteur dévoile les fondements de l’affaire, il nous entraîne dans un tourbillon émotionnel, oscillant entre violence physique et psychologique.
Heureusement, la relation qui s’instaure entre le vieux flic passionné par son travail et la jeune commissaire Asperger, malgré elle, apporte une touche humaine, un souffle de délicatesse à cette enquête sombre et impitoyable.
En somme, ce roman noir est un récit subtil, profond et engagé qui ne laisse pas le lecteur indifférent. Si vous recherchez un polar captivant, au regard critique sur les dérives du pouvoir et de la société, alors foncez !
Mes challenges
Cette lecture m’a permis de valider la catégorie du challenge annuel. Couverture sur laquelle on retrouve une arme.
Elle m’a également permis de valider la catégorie du challenge saisonnier. Histoire dans laquelle on retrouve le nom d’un religion.
10/10 pour un roman que je ne connais pas du tout et qui a sûrement tout pour me plaire. Dommage que ma PAL soit aussi fournie !