De feu et d’or _ Jacqueline Woodson

Résumé

De feu et d’or

Nous sommes en 2001, le soir d’une fête donnée en l’honneur de Melody et de ses seize ans, dans la maison familiale de Brooklyn. Couvée du regard par ses parents et amis, elle fait son entrée sur une musique de Prince, dans une robe blanche taillée sur mesure. Une tristesse flotte néanmoins dans l’atmosphère. Seize ans plus tôt, cette même robe fut cousue pour une autre jeune fille : Iris, la mère de Melody, pour fêter aussi son entrée dans l’âge adulte. Une célébration qui n’eut finalement jamais lieu. Iris était enceinte.

Déroulant l’histoire de Melody et de sa famille, Jacqueline Woodson reconstitue leurs ambitions et leur fureur de vivre, mais aussi le prix qu’ils ont payé pour échapper à leur destin si profondément façonné par des décennies de racisme.

Mon ressenti

De feu et d’or est un roman court mais puissant sur l’histoire d’une famille afro-américaine de classe moyenne. A l’occasion du seizième anniversaire de Melody, l’autrice revient sur le parcours de chaque membre de cette famille. La mère de Mélody qui a rapidement plongé dans le monde des adultes en tombant enceinte au même âge. Sa grand-mère qui devra alors tout quitter pour éviter le scandale que crée la situation de sa fille. Mais aussi son père, Aubrey, ou encore ses autres grand-parents Sabe et Po’Boy. Ce roman nous offre un véritable témoignage d’une famille qui aura souffert de la ségrégation et du racisme et qui en souffre toujours en 2001.

Le texte que nous propose ici Jacqueline Woodson est empreint de poésie et de douceur auxquelles se mélange également de la mélancolie. Elle y aborde de nombreux thèmes liés à l’adolescence et à la quête d’identité. Pas facile d’être jeune, encore moins lorsque sa couleur de peau n’est pas blanche. C’est également un roman très pudique, même l’autrice y aborde la question de la sexualité elle le fait avec beaucoup de délicatesse, et sans jamais tombé dans la vulgarité.

La construction du récit pourrait en perturber plus d’un. En effet, elle ne respecte aucune chronologie. Nous passons d’un personnage à un autre, d’une époque à une autre, nous relatant au passage certains faits marquants de l’Histoire américaine, comme le massacre de Tulsa pour n’en citer qu’un. J’ai parfois du mal à suivre lorsque les personnages sont trop nombreux et que leurs noms sont difficiles à mémoriser. Pourtant, ici, cela ne m’a posé aucun problème. La lecture est fluide et la plume d’une grande qualité. J’en profite pour féliciter Sylvie Schneiter pour son excellente traduction.

Ce roman fut un réel plaisir à lire. Dévoré en une journée, je ne doute pas un instant qu’il puisse également vous plaire.

Note : 4.5 sur 5.

Ce roman m’a été offert par une entreprise de box littéraire, Joya Books, qui semble malheureusement avoir mis la clé sous la porte.

Mes challenges

Cette lecture m’a permis de valider la catégorie du challenge mensuel. Auteur avec les lettres JUIN.

Elle m’a également permis de valider la catégorie du challenge estival. Auteur dont les noms et prénoms font entre 14 et 21 lettres.

Enfin, j’ai pu valider la catégorie 9 du challenge annuel. Auteur ayant obtenu le prix Hans Christian Andersen.

1 commentaire

  1. Tu lis souvent des livres qui me sont inconnus. Celui-ci pourrait me plaire d’après le sujet traité. Un jour peut-être…

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