Résumé
Sous le soleil de Provence, un reflet accroche le regard : pourquoi ce cadenas flambant neuf posé sur une chapelle abandonnée, en pleine garrigue ? De plus près, c’est l’odeur qui prend à la gorge, puis une nuée de mouches qui annonce la couleur. Six morts. Un carnage. Pour le commissaire Venturi, en délicatesse avec l’IGPN, ce n’est pas le moment de jouer au » cow-boy « , comme on l’appelle. L’assistance d’une jeune criminologue, Olivia Montalvert, ne sera pas de trop. D’autant qu’à en juger par l’état des cadavres, déguisés, perruqués, le malade qui a commis ces crimes aime jouer aux poupées. Et ne demande qu’à recommencer…
Mon ressenti
Lorsque six cadavres déguisés sont découverts dans une chapelle, le commissaire Venturi se voit confier l’enquête alors qu’il est étroitement surveillé par l’IGPN. Cherchant de l’aide, il fait appel à un criminologue réputé, mais il déchante en découvrant que non seulement c’est une femme, mais qu’elle semble également tout droit sortie de l’école. Elle devra faire ses preuves et convaincre le commissaire de sa valeur.
J’avais adoré le tout premier roman d’Alexis Laipsker, … Et avec votre esprit. Aussi, lorsqu’on m’a proposé de recevoir ce roman, je n’ai pas pu refuser. Dans Les poupées, l’auteur nous entraîne dans une intrigue captivante, parfaitement construite. Le rythme soutenu maintient le lecteur en haleine sans jamais lui laisser de répit. Les rebondissements sont nombreux et le dénouement final, bien que j’aie pu en deviner une partie, est véritablement surprenant. Une fois de plus, l’auteur nous offre un roman exceptionnel.
Un duo improbable mais captivant
Les personnages sont variés et hauts en couleur. Le commissaire Venturi ne présente rien de particulièrement remarquable. Il incarne le stéréotype classique du policier bougon et taciturne, souvent présent dans la littérature noire. En revanche, Olivia Montalvert, la psychologue criminologue surnommée Menthe à l’eau, se distingue par son franc-parler. Dotée d’un talent inné pour tisser des liens avec ses collègues, elle apporte une dimension de convivialité au duo d’enquêteurs. Leur association peut sembler improbable, mais c’est grâce à Olivia et à ses talents de conciliatrice que Venturi devient plus agréable pour les lecteurs. J’ai particulièrement apprécié l’absence de romance entre ces deux personnages. Ca change des duos mixtes qui finissent souvent par finir dans le même lit. Ce duo de choc offre des échanges exquis qui captivent le lecteur.
En parallèle de l’enquête, nous suivons aussi une jeune femme qui escroque ses clients en se faisant passer pour une voyante. J‘ai beaucoup aimé le côté très rationnel de cette activité. Il n’y a pas de place pour le fantastique ou le surnaturel dans ce roman. La description de ce métier m’a rappelé plusieurs vidéos de Fabien Olicard, où il explique comment il décrypte les pensées. C’est à la fois fascinant et instructif. L’auteur prend son temps pour nous révéler l’implication de cette jeune femme dans cette histoire. Progressivement, les pièces du puzzle s’emboîtent et prennent tout leur sens. L’auteur maîtrise avec talent le suspense, le faisant durer jusqu’à la dernière page.
Enfin, quelques chapitres sont écrits par le tueur lui-même, sous forme d’extraits d’un carnet. Sa plume énigmatique, dépourvue de ponctuation, témoigne de son esprit perturbé. En tant que lecteur, on ne cesse de chercher à comprendre pourquoi et comment il en est arrivé là. Pourquoi le meurtrier tue-t-il des hommes pour les métamorphoser en femmes et les déguiser ?
C’est mon deuxième roman d’Alexis Laipsker et c’est sûrement un de mes auteurs préférés en terme de thriller. Comme pour son premier roman, l’auteur a encore fait tapis et raflé la mise (amateurs de poker, vous comprendrez).
Mes challenges
Cette lecture a été lu dans le cadre d’une Lecture Commune Organisée par Cécilia sur Instagram.
J’ai lu son premier, mais je ne m’en souviens plus. Je n’avais pas encore vu celui-ci…