Les affinités sélectives _ J. Courtney Sullivan

Résumé

De sa vie survoltée à Brooklyn, Elisabeth regrette à peu près tout. Pourquoi être venue s’installer dans cette petite ville ringarde ? Journaliste à succès, elle manque d’inspiration ; jeune maman, de sommeil… La dépression la guette. Jusqu’à l’arrivée de Sam – l’étudiante endettée qu’elle embauche comme baby-sitter. Tout les sépare : l’âge, l’argent, le milieu social… Mais de confidence en confidence, les deux femmes se lient d’amitié, convoitant chez l’autre la possibilité d’une vie différente. Est-ce cela qu’on appelle l’amitié ? A quoi, sinon aux circonstances, tiennent les affinités sélectives ?

Mon ressenti

Élisabeth est une trentenaire new yorkaise. Elle a sacrifié sa vie citadine et son emploi de journaliste au New Yorker pour soutenir son mari Andrew dans son projet de barbecue solaire. Elle s’installe dans la ville natale d’Andrew, laissant derrière elle son cercle social et ses aspirations professionnelles. Pour concilier sa nouvelle vie de mère et son besoin d’inspiration pour son prochain livre, elle engage Sam, une jeune étudiante. Malgré leurs différences d’âge et de milieu social, elles se lient rapidement d’amitié. Chacune cherchant sa place dans des milieux qui leur sont étrangers.

Le roman Les affinités sélectives soulève des questions intéressantes sur les barrières sociales et la possibilité de s’intégrer dans un milieu qui ne nous correspond pas. Cependant, les questions sociales se perdent parmi de nombreux autres sujets abordés dans le roman. En effet, les difficultés conjugales d’Élisabeth et Sam, leurs aspirations professionnelles et les problèmes financiers de leurs proches viennent alourdir le récit. La multitude de sujets abordés crée alors un rythme décousu dans la lecture.

Certains aspects du roman sont cependant réussis. Le personnage de Sam est crédible et attachant, et l’auteure excelle dans la description de la vie étudiante. L’autrice explore les différentes strates de la société américaine à travers les employées mexicaines, la classe moyenne et les élites. Le roman met ainsi en évidence certaines inégalités sociales. Le personnage de George, qui milite pour dénoncer les défaillances du système américain, apporte ainsi une vision intéressante sur les problèmes économiques et sociaux de la société américaine. L’autrice utilise son discours pour mettre en lumière les injustices et les sacrifices faits au nom de l’efficacité économique.

Malgré ses qualités, le roman souffre d’une certaine superficialité. Les préoccupations d’Élisabeth, centrées sur des problèmes d’allaitement, de fertilité et d’inspiration artistique, peuvent sembler puériles en comparaison des enjeux sociaux plus profonds abordés dans le livre. De même, les relations amoureuses de Sam et ses tentatives de concilier différents mondes n’ont pas réussi à me passionner.

Malheureusement, le rythme décousu et les trop nombreux thèmes abordés dans ce roman auront eu raison de moi. Je reste assez mitigée par cette lecture.

Note : 3 sur 5.

Mes challenges

Cette lecture m’a tout d’abord permis de valider de valider la catégorie du challenge mensuel. Quatrième avec le mot Journaliste.

Ensuite, j’ai pu également valider la catégorie du challenge saisonnier. Couverture avec une personne qui se repose.

Enfin, j’ai lu ce livre dans le cadre du Grand Prix des lecteurs Pocket.

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