Résumé
Le livre des soeurs
Tristane et Laetitia sont issues d’un amour fusionnel et exclusif. Leurs parents les ont conçues par obligation et non par envie. Ils s’aiment tellement qu’ils ne s’occupent guère d’elles. C’est Tristane, l’aînée, qui se retrouve alors à s’occuper de sa sœur. Les deux enfants sont tellement fusionnelles qu’elles en viennent à se « marier » ensemble. Mais un tel attachement l’une à l’autre n’est-il pas synonyme de souffrance et d’abandon ?
Mon ressenti
J’ai toujours un peu peur lorsque je commence un roman d’Amélie Nothomb, car, en général, soit j’adore soit je déteste. Il n’y a jamais de demi-mesure avec cette autrice. Et cette fois ci, ce fut une bonne surprise. Comme d’habitude les romans de la romancière belge sont courts et se lisent aisément en une petite journée. Et sa plume est fluide et addictive. Reste en général à savoir si l’intrigue est intéressante. Mais je dois bien avouer que le début fut plus mitigé que mon ressenti global. En effet, j’ai trouvé que le commencement ressemblait étrangement au dernier que j’ai lu, Métaphysique des tubes. Nous avons affaire à un bébé, Tristane, qui comprend très vite le monde qui l’entoure et qui s’adapte à une vitesse folle. Enfant précoce et un peu exclue de la société, Tristane était le reflet du personnage des métaphysiques.
Mais rapidement apparaît Laetitia et c’est à partir de ce moment que le roman gagne en profondeur. La relation exclusive et fusionnelle qui nait entre les deux sœurs est abordé très intelligemment. Elle nous amène alors à une réflexion assez philosophique sur le besoin d’être aimé par ses pairs. Comment se débrouille-t-on si nos propres parents semblent ne pas nous apprécier ? Car c’est le cas ici, les parents des deux fillettes sont très distants avec elles, surtout la mère qui ne veut surtout pas voir sa relation avec son mari se fragiliser par l’arrivée de ses enfants.
Plus qu’un roman, Le livre des soeurs est plutôt un conte philosophique. La structure narrative du roman fait vraiment penser aux contes à la fin desquels il y a toujours une morale. La manière dont Amélie Nothomb aborde les liens de sang, la fratrie, est vraiment très intéressante. Même si le récit manque cruellement de crédibilité (les deux enfants, âgée de 5 ans pour l’aînée, seraient capables de s’occuper seules, toute la journée), j’ai réellement apprécié cette fable contemporaine.
Une belle surprise donc que cette lecture. Je ne l’ai pas autant apprécié que Premier sang qui reste mon coup de coeur chez Amélie Nothomb, mais j’ai vraiment passé un agréable moment de lecture.
Merci à The booktrotteuses pour ce livre voyageur.
Mes challenges
Cette lecture m’a permis de valider la catégorie du challenge mensuel. Lire un auteur francophone.
Je n’en ai pas encore lu beaucoup, mais je n’en ai aimé aucun jusqu’à présent. J’en ai qui attendent patiemment dans ma PAL.